dimanche 28 décembre 2008

2008 - the worst of

Vous en avez rêvé, ils l'ont fait... voici la machine à oublier les pires souvenirs de 2008. En version basique, ok... mais je trouve l'idée plutôt sympathique. Choisissez ce que vous voulez oublier.

N'attendez pas que l'histoire fasse le ménage, mettez tout de suite le pire aux oubliettes!

Il faut cliquer sur le lien puisque le canard ne permet pas d'importer l'application.

Pour en finir avec 2008
LEMONDE.FR | 19.12.08

© Le Monde.fr


Parce que j'ai moi aussi ma petite liste perso de choses à oublier...
(qui en dépit des apparences n'inclut pas le fait que j'ai un blog!)

Une chose est sûre, en ce qui me concerne 2008 finit bien mieux qu'elle n'avait commencé, même si présentement je suis un peu sur les rotules.

Une petite semaine de travail au calme de l'entre-fêtes puis une semaine de ski en perspective (je fais les choses à l'envers, c'est tout moi), et nous serons déjà en 2009. Je ne me risquerai pas à l'exercice du bilan de fin d'année.

Merci pour vos voeux à ceux qui m'en ont envoyé.
J'espère que vous avez passé un bon Noël!
Bon début d'année 2009 et rendez-vous mi janvier pour les retrouvailles avec la vie culturelle parisienne (espérons).

mardi 16 décembre 2008

Reality show (suite, et fin)

Dans le précédent billet il manquait le texte, donc voici...

Un lecteur me signale le récent billet d'André Gunthert sur Facebook, avec lequel je suis somme toute assez d'accord. Le billet porte plus précisément sur le reportage diffusé dans Envoyé Spécial le 4/12/08, encore visible ici.

Reportage tendance un peu trash, assez orienté conspiration et caricature, parlant surtout des mauvais côtés, en particulier du traitement des données liées à la vie privée. Je suis assez d'accord avec ce qu'en dit Gunthert. Je noterais le reportage: peut mieux faire...

Si les journalistes avaient essayé d'adopter une vision moins autocentrée, ils auraient pu parler de tous les gens qui suivi des trajectoires qui les ont mené de ville en ville et de pays en pays et qui peuplent facebook pour un raison très simple: ils y trouvent quelque chose d'inespéré, en un même "lieu" tous leurs contacts qui trop loin pour rester proches, bref la discussion type machine à café en début ou fin de journée avec des amis, collègues ou connaissances éparpillés aux 4 coins du monde, sur tout et rien (surtout rien, mais peu importe, ça fiat du bien de temps en temps).

Le reportage aurait aussi pu insister davantage sur la responsabilité de l'usager qui entre lui-même les détails qui le concerne... on y livre les informations qu'on veut rendre public, et ça s'arrête là. La vraie plaie, ce sont les applications farfelues et envahissantes qui engrangent les données.

Bon, j'avoue que quand j'ai appris qu' à l'origine Zuckerberg aurait crée l'application facebook en piratant les fichiers de l'université d'Harvard contenant les données personnelles, j'ai quand même un peu tiqué...

promis, la prochaine fois je vous parlerai d'autre chose ;-)

jeudi 11 décembre 2008

jeudi 27 novembre 2008

L'envers des cartes postales

Entretien avec Roberto Saviano.
La grande librairie, France 5, 27/11/08, A voir ici
Sinon reprise à la télé dimanche 30/11/08 à 9h55

Gomorra


Saviano, c'est ce journaliste et écrivain napolitain auteur d'un livre édifiant sur la mafia napolitaine (la camorra), qui raconte la vérité sans détour et sans en faire un roman. Il en décrit les rouages économiques, les collaborations bienveillantes, montre l'ampleur de la gangrène et la longueur des tentatives de la pieuvre bien au-delà des frontières. Avec une précision impressionante et à grand renfort de noms cités, puisqu'il a toutes les données amassées dans un minutieux travail d'enquête. Evidemment pas le meilleur moyen de se faire des amis ni à Casal del Principe, ni à Naples. Surtout quand on finit par vendre 2 millions d'exemplaires du dit livre en Italie... c'est le lectorat et l'audience qui énervent, plus que l'auteur, explique-t-il.

Plantons le décor. Naples, c'est la ville incapable de résoudre le problème de la collecte des déchets, la ville où les mères de familles jettent des pierres à la police quand elle vient arrêter un caïd du trafic de drogue. Saviano racontait dans un autre entretien en italien qu'un jour lorsqu'il sortait de chez lui avec son escorte des passants lui ont lancé "Ah, enfin, ils t'ont arrêté!"

Saviano est contraint de vivre en exil depuis la mi-octobre. Simplement pour outrage à la mafia, qui l'a menacé de mort à plusieurs reprises. Il n'y a pas si longtemps, encore en Italie, il avait fallu l'intervention d'Umberto Eco pour qu'il obtienne une escorte.

Saviano c'est l'un de ces héros de la dénonciation et de la lutte anti-mafia comme il n'y en a pas tant, mais malheureusement, tant parmi eux-ci qui y laissent leur vie, parfois des années après. Souhaitons-lui de pouvoir vivre sa vie ailleurs, et plus libre.

Il faudrait un jour que je lise vraiment son livre...
Pas vu le film non plus (je suis une âme sensible, ça tire dans tous les sens et je n'aime pas trop compter les cadavres à l'écran...).


Gomorra

PS: c'est mon 100ème billet, en un peu plus d'an de blogueries. le temps passe.

mardi 11 novembre 2008

Mois de la Photo

Novembre, c'est le mois de la photo à Paris mais aussi à Rome, à Berlin, Moscou, Vienne entre autres. Déjà bien entamé, me direz-vous...

Souvent l'occasion de découvrir de nouveaux photographes contemporains et d'aller arpenter des lieux d'exposition connus ou moins connus.

Pour info, en mode télégraphique:

Liste des expositions et programme à télécharger (site de la MEP)

Quelques extraits visuels

Un blog qui recense les vernissages, pour les plus assidus. je ne sais pas s'il en reste beaucoup.

Avis aux amateurs: je suis preneuse de suggestions pour savoir par où commencer! Pour l'instant je n'ai encore rien vu.

mercredi 5 novembre 2008

American dream




A la fois émouvant et épatant.
Par son humilité surtout.
La force tranquille.



Même si je ne crois pas que tout va changer du jour au lendemain...

Qu'il est doux le vent du changement et de l'espoir. Il est encore possible de gagner une élection sans construire sa campagne sur les craintes collectives, la peur de l'autre et du monde au-delà de nos plates-bandes. Et rien que cela, c'est rassurant. La politique, il faut y croire pour la faire.

(ça pourrait être un message subliminal aux chercheurs de programmes qui se battent dans une arrière-cour, quelque part en France... j'dis ça, j'dis rien)

Discours à mettre en rapport, si la curiosité vous y pousse, avec la jouissance du nain que nous avons en guise d'équivalent, un soir de mai 2006. Souvenez-vous, celui qui raconta qu'il rêvait de ce jour depuis tout petit. Et qui commence toutes ses phrases par "je". D'un paternalisme... et en plus ça s'achève par "aux armes citoyens". Je ne vous l'impose pas, mais si vous voulez aller voir, c'est là.

dimanche 19 octobre 2008

ceci n'est pas...

pas grand-chose à raconter, pas envie, pas le temps.
je reviendrais. dans quelques semaines.
en attendant je veille sur vos blogs
en dilettante, de loin

restez en ligne...

mercredi 24 septembre 2008

Il était une fois dans l'est

Scène de gare

Décor: quai de gare, à la nuit tombante.
En attente du dernier train.

Le Canadien confiant:
- mais pourquoi le train est parti tout au bout du quai là? Et la voiture 15, elle est où?

L'Habituée:
- Une deuxième rame va arriver et se raccrocher à l'autre, ne vous inquiétez pas... oui, c'est comme cela, pour le TGV on ne peut pas ajouter des wagons, alors ils accrochent un train...

Le Canadien confiant:
- Ah mais vous savez nous on connaît pas le TGV, au Canada y'en a pas!

(L'Habituée fait deux pas pour s'éloigner de la Préposée SNCF, en uniforme bleu, qui vient d'arriver là et commence à être assaillie de questions)

Le Parisien sceptique (mi-interrogateur, mi-agacé d'avance):
- Euh, vous savez ce qui se passe là, il n'y a qu'un train à quai?

L'Habituée
- Une deuxième rame va arriver...

Le Parisien sceptique
- Une autre rame, vous êtes sûre?

L'Habituée
- Si, si je vous assure. D'ailleurs je suis dans la même que vous.

Le Parisien sceptique
- Ah oui mais cela ne me rassure qu'à moitié ça...

Le Local effrayé (s'adressant à la Préposée SNCF, képi bien droit et sifflet au poing):
- Eeh, mais il manque la moitié des wagons? Mon wagon il est où?


Ambiance de rentrée hier, prise de contact avec de nouveaux collègues, une nouvelle institution, une nouvelle bureaucratie, des lieux à la fois familiers et pas tout-à-fait. Un accueil bien moins ubuesque que ce que j'avais connu il y a un an dans un autre coin de France (épisode à la source de ce blog, si l'on peut dire). Il est des endroits où l'on investit encore dans la recherche du "supplément d'âme", des endroits où les guerres de clans n'empêchent pas de travailler dans de bonnes conditions, où l'on est qui plus est content de vous accueuillir et prêt à vous aider, c'est rassurant et c'en est presque grisant... et ne me dites pas que je disais la même chose il y a un an, please!

dimanche 21 septembre 2008

Une coupole du patrimoine

Envie de profiter des journées du patrimoine sur le tard hors des sentiers battus, je suis allée place du Colonel Fabien, profitant de l'occasion pour rentrer dans un bâtiment qui m'intrigue à chaque fois que je passe devant.






Architecture intéressante et réussie, pour qui aime le genre: l'intérieur dégage de manière surprenante une certaine chaleur malgré le béton omniprésent. Et une bien jolie vue du toit! Un décor qui attire l'oeil du photographe qui sommeille en moi...

Mais je ne suis pas revenue avec le pin's faucille & marteau pour autant, pas plus que je n'ai achété Révolution-magazine.

lundi 15 septembre 2008

dimanche 14 septembre 2008

Retrouvailles parisiennes

L'été indien serait-il arrivé? Le soleil revenu m'a réconciliée avec la rentrée à Paris! De quoi redonner le sourire même si les vacances sont finies... C'est maintenant que je réalise véritablement tous les bienfaits de la vraie coupure du mois d'août... (un autre extrait là)

Je retrouve avec plaisir les ballades dans mon quartier et ailleurs, le footing du dimanche matin au bois de Vincennes, avec le soleil en prime (beaucoup de monde qui s'entraine pour les 20kms de Paris en ce moment, et pas mal d'adeptes des bonnes résolutions de la rentrée!), les dîners entre amis. On se sent toujours plus chez soi quand, après un an, on voit repasser les saisons déjà vécues au même endroit. Une agréable surprise de constater qu'on vous rappelle après l'été dans une ville où vous vous êtes installés il n'y a pas si longtemps.

Une petite note culturelle juste en passant: pour ceux qui avait raté la dernière expo ou qui en redemandent, les clichés new-yorkais de Saul Leiter sont à nouveau visibles, cette fois à la galerie Camera Obscura (268, boulevard Raspail, 75014, mardi-samedi 14h-19h)


mercredi 10 septembre 2008

La Corse (suite)

Allo ici Paris.... J'ai de nouveau la tête bien ici mais je ne peux pas m'empêcher de prolonger un peu l'escapade corse en la racontant.

Si ça vous intéresse, c'est dans un tout autre genre et c'est là: http://gr20nordaout2008.blogspot.com/

(lire les posts de bas en haut)

Je complèterai quand j'aurais le temps.

mercredi 3 septembre 2008

La Corse pour les nuls (en 4 volumes)

Voilà c'est la fin des vacances. Brutal. Il y a trois jours j'étais encore en train de manger des glaces en robe d'été en évitant de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, et puis patatras, je suis rentrée à Paris qui m'a vite rappelé que tout cela est bien fini.

Je n'ai pas encore trouvé quoi que ce soit de réjouissant à raconter sur Paris-tout-gris mais j'espère que ça va (re)venir!

Alors en attendant voici quelques lectures d'été et de circonstances, en dilettante:

* Histoire de la Corse (Que-sais-je)

Attention: l'histoire de la Corse, ce n'est pas simple!

* Topo-guide du GR 20 (édition FFRP ou PNC)

Pour marcheurs entraînés n'ayant pas trop froid aux yeux, du nord au sud ou mieux, du sud au nord. Aller marcher dans la montagne pour s'immerger dans des paysages magnifiques et d'une variété incroyable. Dommage que cela ne permette pas de traverser un village de temps à autre, il faut emprunter d'autres sentiers pour cela. Prendre le temps de ne pas courir d'un refuge à l'autre, admirer les pins pluricentennaires et les sommets qu'on côtoie de près, s'arrêter manger dans les bergeries...

* L'enquête corse, de Pétillon

A ne pas (systématiquement) prendre au premier degré... mais drôlement bien vu quand même... Et devinez qui joue un role-clé dans le film qui en est tiré?

* La guerre des villas people: "Le nouveau FLNC cible les «rich and famous» amateurs de résidences secondaires sur le littoral protégé" (Le Nouvel Observateur, 29 mai 2008).

Christian Clavier n'a donc rien inventé. Si ce n'est invonlontairement, une nouvelle forme de manifestation nationaliste, plus pacifique que d'autres, quand même: le défilé de cagoules en bord de piscine à l'heure de l'apéro.

N'empêche que son fidèle ami Nicolas s'est empressé de réagir au quart de tour: exit le chef de la police, non mais, on va vous montrer ce que c'est que la force et l'ordre. J'ai failli m'étrangler avec mon petit déj ce matin en entendant la ministre de l'Intérieur justifier cette manoeuvre au nom de la défense "d'un des droit fondamentaux les plus légitimes, le droit à la propriété". La fidélité en amitié, c'est beau, hein.

C'est la rentrée, y'a pas à dire... franchement, à ce niveau je regrette déjà la lecture de Corse-matin! (avec un petit noir, au café de la plage)

Ben je vais vous dire, de temps à autre je me sens un peu nationaliste corse, moi....

Quelques images à suivre, quand j'aurais le temps.

jeudi 31 juillet 2008

Les kilomètres à pied... ça r'pose!

Aussi.

Voilà, c'est parti!

Je quitte Paris demain pour un enchaînement de retrouvailles et de vacances.

J'espère que ça se passera mieux que ;-)

Ne comptez pas sur moi avant la fin août.

Prenez des vacances si vous pouvez, du bon temps chez vous sinon!

A la prochaine...

mardi 29 juillet 2008

Dix ans (dix ans?)

Le nouveau principe du tag étant d'y répondre si et, tant qu'à faire, quand ça nous chante, je reprends celui-là vu chez MC et M. et que je trouve divertissant, surtout quand je me revois dix ans en arrière jour pour jour.

Que faisiez-vous il y a 10 ans ?


Eté 1998 ou mon dernier été en France jusqu'à... cette année. Fin de deuxième année de fac, première année à habiter toute seule, j'avais déjà bien profité de cette indépendance. L'été fut plus morose: stage où je m'ennuyais ferme, il faisait chaud, les amis étaient partis, je me suis dis plus jamais. Je lisais Belle du Seigneur de Cohen et j'avais l'impression d'en croiser certains personnages en live. Pendant ce temps mon "amoureux" de l'époque découvrait Moscou sur fond de crise financière (j'étais presque morte de jalousie parce que voulais y aller aussi, on correspondait par fax quand nos chefs avaient le dos tourné, je me rappelle...). Bon, il s'est avéré qu'il découvrait surtout l'âme russe, et en particulier les jolies filles qui peuvent l'incarner, d'un peu trop près (ça je ne l'ai su que plus tard!). Je commençais déjà à avoir des fourmis dans les jambes et je préparais en dilettante ma première expatriation à Dublin. C'est là que je suis devenue une enfant du programme Erasmus... je caricature à peine...

5 choses faites ou à faire aujourd'hui :

- pfff, ce que j'ai pas fait hier déjà...
- aller boire un café
- se dégourdir les méninges ailleurs que devant l'écran, et les jambes, tiens aussi
- sourire aux gens croisés dans la rue
- trouver une chambre en Corse

5 plats que j'aime/déteste :

j'aime plein de choses et je suis gourmande... alors, comme ça me vient:

- l'insalata di mare à l'italienne: poulpe, calamars, fruits de mer, fenouil, persil, arrosé de citron et d'un filet d'huile d'olive
- la bistecca alla fiorentina, une épaisse côte de boeuf grillée, quasiment crue au milieu
- le risotto aux asperges vertes
- la tarte flambée cuite au feu de bois
- le poulet à l'orange et à la menthe, recette maison

je pourrais sans difficulté ajouter un certain nombre de plats de pâtes...

on soustrait: les rognons, les tripes, et les huîtres (non merci)

5 endroits où j'ai vécu :

- j'ai grandi et fêté mes 20 ans dans une ville de l'est de la France, la logique aurait peut-être voulu que je "monte" à Paris direct mais...
- j'ai cherché mon chemin dans plusieurs capitales européennes, à l'ouest, au nord, à l'est (bizarre je n'avais pas l'impression de m'être perdue en route pourtant...)
- ensuite j'ai mis le cap au sud et j'ai goûté la douceur italienne. J'ai failli ne pas m'en remettre et j'ai vraiment songé à y rester... mais finalement non. (non?)
- et puis je suis arrivée à Paris il y a presque un an. Je m'en étonne encore aujourd'hui mais je m'y sens plutôt bien.
- dans le train aussi, pas mal ces derniers mois...

5 choses que je ferais si j'étais riche :

bon, ça dépend riche combien d'abord, non?

- j'arrêterais d'enrichir mon propriétaire: je chercherais un appartement où je pourrais aisément entasser plein de livres
- je prendrais des vacances plus souvent, et je ferais quelques voyages lointains et exotiques
- j'irais nager avec les tortues aux Galapagos ;-)
- j'achèterais une villa en Toscane au milieu des oliviers, même vieille et délabrée, assez grande pour y inviter tous les bons amis, et tant qu'à faire un petit pied-à-terre à Rome (j'vous ai dit, ça dépend riche combien...)
- je travaillerais toujours mais je pourrais me permettre de prendre le temps de passer la journée entière à faire autre chose quand ça me chante

Dans 10 ans, je serai :

- amou-heu-reuse à plein temps et au quotidien, je partagerai ma vie, ma chambre à coucher et quelques autres petites ou grandes choses avec quelqu'un qui me voudra (aussi) du bien, et possibly nous mettrons gaiement le couvert pour 3 ou 4, en ajoutant une chaise haute, une assiette et une cuillère en plastique...
- contente de me lever le matin
- en vacances deux fois par an
- toujours aussi curieuse

cerise sur le gâteau: je n'aurais plus mon bureau à côté de mon lit et j'aurais dans la même ville que moi des amis que je connais depuis plus de 5 ans...

voilà c'était l'édition midsummer et spéciale curieux, je ne me livrerai pas souvent à l'exercice je vous préviens

samedi 26 juillet 2008

Portaits dansés à la maison des métallos

Assurément hors catégorie, donc pas commode à restituer, mais à voir absolument!

Ce n'est pas une exposition, ce n'est pas une installation vidéo, ce n'est pas un spectacle de danse, ce n'est pas une enquête, c'est tout à la fois... Un "parcours vidéo-chorégraphique" (site du projet) qui nous amène à porter notre attention sur la gestuelle du quotidien, à en saisir les nuances aux quatre coins du monde, avant de nous projeter dans une séquence de danse où les chorégraphies reprennent ces même thèmes. Emerveillée, captivée, j'ai adoré. Je trouve le projet génial!


Philippe Jamet, chorégraphe et vidéaste, a silloné avec sa caméra un certain nombre de pays aux quatre coins du monde. Avec une belle volonté de partir à la rencontre des populations et de les faire parler d'eux. Et il le fait de manière admirable. Une magnifique expérience humaine, sans aucun doute. Mais en plus, il en a ramené des portraits vidéo épatants. Aussi bien pris individuellement que dans leur juxtaposition. Et comme si cela ne suffisait pas, il en a fait un mini-spectacle de danse avec sa compagnie.

Il part donc à la rencontre des habitants du Burkina Faso, du Brésil, de New York et de Marrakech, du Japon, et de citoyens des 27 pays européens à Paris. Dans chaque ville il s'entretient de manière approfondie avec ceux dont il fait le portait en une séquence vidéo de 3 minutes. Pour cela, un questionnaire précis, sert de trame à chaque séquence et de fil conducteur pour l'ensemble. Cela nous fait progressivement pénétrer dans l'intimité de leur parcours de vie: on part de leur ville, de leur maison, puis on s'intéresse à leur corps, pour en arriver enfin à des choses plus personnelles et intimes sur le thème de la rencontre amoureuse, du bonheur et du malheur, de la peur, de l'espoir. Pour ces derniers thèmes, Jamet leur demande d'associer la description gestuelle à ce qu'ils expriment par des mots. Au total, cela donne une multitude de portaits vidéos juxtaposés où l'on retrouvera systématiquement ces élements, fondements universels de l'être humain, dans plein de contextes différents.

Pourquoi c'est génial? D'abord parce qu'il laisse les gens se raconter assez spontanémént, mais sans pour autant que cela tourne au reality-show ou au documentaire interminable et lassant. Le schéma des portraits se répète rigoureusement ce qui permet de les relier l'un à l'autre. Parce que ces petites questions simples donnent une foule d'indices sur les individus dont on brosse ainsi le portait. Parce que c'est une ode à l'humanité qui démontre que par-delà les cultures, les océans et les continents les expériences fondamentales restent vécues de manière singulièrement similaire. L'humanité n'est qu'une. Parce que malgré cela, c'est extrêment intéressant de voir les petites variations que l'on retrouve dans le rapport au corps, à l'environnement, et aux événements de la vie quand on passe de l'Afrique à New York, ou du Brésil au Japon... Où l'on constate étonnamment que presque tous s'endorment du même côté droit, que certains ont plus peur des hommes, d'autres de la nature ou du surnaturel, que la place de l'homme dans le paysage n'est pas la même pour tous, que la pudeur est plus ou moins ancrée...

Mais la démarche ne s'arrête pas là. Le montage reprend ensuite les séquences gestuelles de chacun des portaits pour en faire un tableau chorégraphique, composite et interculturel, des émotions abordées. Enfin, ces thèmes sont réinterprétées par des improvisations chorégraphiques, dansées en solo juste devant vous. C'est toujours époustouflant de suivre les corps en mouvement des danseurs d'aussi près.

Chaque expérience du parcours est unique, il faut se contenter d'une partie des séquences vidéo sur chaque pays, pas besoin et surtout pas le temps de tout regarder (il y en a pour 6h au total). N'empêche qu'en sortant on se dit qu'on reviendrait bien voir le reste, quand même.

A voir sans détour!

Même un soir où vous auriez envie de vous vautrez sur des coussins devant la télé: ça aussi, c'est prévu...

C'est jusqu'au 3 août, toutes les infos ici (dans le cadre de Paris quartier d'été). Vous en entendrez sûrement parler par ailleurs.

EDIT: Quelques extraits vidéo à voir sur le site de Philippe Demard (installations > portraits dansés > tour du monde)

> Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud - 75011 Paris.

jeudi 24 juillet 2008

L'usine et la fée... du déjeuner

Je reprends ma petite série sur les déjeuners hors les murs pour couper les journées de travail à domicile. Voici la saison été et mes derniers bon plans déjeuners du coin. Cela me servira d'aide-mémoire par la même occasion...

Je rappelle que les contraintes sont: menu équilibré, dépense totale moins de 15 €, convivialité, rapidité, pas trop loin!

> L'usine de Charonne 1 rue d'Avron, 75020 (croisement avec le boulevard de Charonne, à deux pas de la place de la Nation)

Terrasse pas trop bruyante et abritée, au coin de rue sur un large trottoir. Salle intérieure fraîche en été. Le décor vous met dans l'ambiance pause de midi à l'usine, mais la cuisine est meilleure qu'à la cantine! Service réactif, jeune et aimable. Deux ou trois "gamelles" du jour proposées dont un plat végétarien, tous assez originaux (espadon, feuilleté de chèvre, verrine de saumon fumé-fromage blanc-tomates, belle salade verte en accompagnement). Jusqu'à présent, le plat du jour m'a toujours fait envie, donc je n'ai jamais exploré la carte, hormis les desserts. Les nems au chocolat sont fabuleux, mais à garder pour le jour où le moral est dans les chaussettes! Salades consistantes et apétissantes aux noms empreints de lutte des classes: les ingrédients nobles de la "salade du patron" la distinguent de ceux plus communs de la "salade de l'ouvrier", celle du syndicaliste se plaçant entre les deux... Plat du jour 11-12€, salades autour de 9-10€. (et bon café!).

> La fée verte 108, Rue de la Roquette, 75011 (près de la place Léon Blum)

Plat du jour autour de 12 euros. Ambiance bistro, décor un peu rétro, service sympa. Salades soignées (feuilles bien lavées, tomates pelées etc) et un peu plus originales qu'ailleurs. Bon café et wifi. Il parait qu'on peut y boire de l'absinthe et que c'est de là que viendrait le nom (inutile de préciser que je n'ai pas testé au déjeuner!). Pour le soir, réserver si on veut une table.

> Le bar à thé 9, rue Antoine Vollon, 75012 (face au square Trousseau, métro Ledru-Rollin)

Une petite adresse qui pourrait sembler estudiantine et anodine sauf que sur l'heure de midi la petite terrasse est envahie par les vendeuses ou les clientes des boutiques de la rue du Faubourg Saint-Antoine et des alentours. Les habituées, c'est toujours bon signe! Petit bémol pour les assiettes en plastique... ce n'est pas un restaurant non plus, et l'apparence ne trompe pas là-dessus. Je ne sais pas exactement ce qu'ils font sur place (la plupart des plats principaux je pense) ou non, mais qu'importe, c'est bon, équilibré, bon marché. Plats du jour du type tartes chaudes variées, lasagnes, ou autre. Salades, desserts et soupes pré-emballées. Self-service. Divers menus pour manger sur place un repas complet à moins de 10€. Bon choix de thé (il fut un temps on avait droit à un verre de thé chaud ou froid avec un menu, je crois qu'ils ont malheureusement arrêté cela). Magazines à disposition. Dommage, accueil un peu froid parfois, mais on s'y fait. Par contre, penser à prendre le café ailleurs...

> Traiteur Renault ("Goûtez l'Ardèche") • 251 boulevard Voltaire, 75011 (près de la place de la Nation)

Plats à emporter, variés, bons et pas chers. Petit rendez-vous des gens qui travaillent dans le coin et font attention à ce qu'ils mangent sans vouloir excéder le prix d'un ticket restaurant. Belles salades pour tous les goûts, fraîches, vendues au poids, crudités, légumes verts. Deux ou trois plats chauds de viande ou plus rarement poisson, accompagnés de pommes de terre, pâtes, épinards, lentilles ou au choix parmi ce qui précède. 4 à 6 euros le plat. Le couple qui tient la boutique est aimable et serviable. Petite adresse précieuse à avoir près de chez soi!

> Traiteur libanaismarché du boulevard de Charonne, les mercredis et samedis jusqu'à 13h environ.

Le père et le fils (je suppose), gentils comme tout, proposent leurs délicieux pains libanais fourrés au fromage, à la viande, au légumes (de mémoire 2,50 à 4€). Taboulé vert à emporter, humus etc. Un tout petit stand, ils ne font que de la vente ambulante. "C'est bien assez de travail pour nous, vous savez, méfiez-vous de ceux qui ont aussi un restaurant, parce qu'ils viendront recycler les produits qu'ils n'ont pas vendus sur le marché", m'a-t-il dit quand j'ai demandé s'ils avaient aussi pignon sur rue quelque part. Et c'est vrai que c'est frais et bon, d'ailleurs leur petit stock s'épuise vite.

J'ai quelques autres adresses en lice et à tester...

lundi 14 juillet 2008

Ça se corse!


Comme certains d'entre vous l'avaient deviné suite à mon précédent post, je m'apprête à aller crapahuter sur les crêtes des montagnes corses et le GR 20. En août. Depuis que j'ai goûté à la Corse il y a quelques années, je rêvais d'y retourner!

Pour la partie rando, tout est organisé puisque je suis (un peu lâchement, diraient les puristes) passée par une agence locale qui se charge d'organiser les nuitées et les repas. Je pars toute seule faute d'amis amateurs de rando et/ou disponibles au même moment, et je ne me sentais pas trop de me lancer là-dedans ni en solo, ni avec des inconnus sur un sentier difficile et exigeant. Du coup j'ai opté pour le "prêt-à-marcher", ce qui me semblait la meilleure solution. Jamais testé la formule auparavant, j'espère que la compagnie sera agréable! (et la moyenne d'âge pas trop élevée, hum...)

Ne pas pouvoir réserver les refuges à l'avance, je trouve ça passablement casse-pieds et ça incite trop à courir sur les chemins pour mon goût. Là au moins, le gîte et le couvert sont assurés et je n'aurais pas à m'en soucier. Il faut dire aussi que la dernière fois que j'ai emmené un groupe de personnes que je connaissais peu dans des montagnes comparables, quelqu'un est reparti en hélico... Depuis, si je dois partir avec des gens dont je ne connais pas l'expérience ou les capacités, je préfère de loin que quelqu'un d'autre soit en charge!

Donc nous y voilà à commencer à faire l'inventaire du matériel à emmener dans un sac-qui-pèse-pas-plus-de-10kg. J'ai - j'ai pas - j'ai, mais pas sous la main - trop lourd, à remplacer - pas indispensable...

Reste aussi à organiser le départ d'un point et le retour d'un autre, et quelques bricoles.

Pour les quelques journées de farniente à la plage bien méritées qui devraient suivre, par contre c'est un peu la cata... pas moyen de trouver une chambre d'hôtel aux alentours de Calvi où nous arriverons par le GR. Bon, c'est le weekend du 15 août ça n'aide pas. Et ça tend à être hors de prix.

Quelqu'un a un cousin ou une vieille tante qui loue des chambres dans le coin???

Le blog est déjà un peu en vacances, ma vie parisienne étant à peu près aussi aussi trépidante que celle d'un ours en hibernation en ce moment, ceci explique cela. Je suis quand même plus affairée qu'un ours en hibernation, n'empêche...

EDIT: la photo du haut montre les Aiguilles de Bavella depuis le col. Pas sûr que j'y repasserai cette année.

mardi 1 juillet 2008

Vive(ment) les vacances!

Malgré toutes les péripéties de la semaine dernière, j'ai quand même trouvé moyen de faire une chose sympa: réserver mes vacances au mois d'août!

Un indice...




Une grosse envie de bouger après un mois de juillet qui s'annonce encore intense en travail.

lundi 30 juin 2008

Dents de scie

La semaine qui vient de s'écouler fut riche en rebondissements...

L'avant-dernier vendredi de juin, j'avais trouvé un nouveau travail. Je me dis, chic, on enchaîne et on évite de repasser par la case départ! (comme il n'y a rien de bien conséquent à y toucher, mieux vaut éviter le détour...)

Le mardi, sans avoir rien fait j'étais déjà en passe de le perdre. On m'appelle pour me dire que non finalement il y a un problème, mon recrutement ne peut pas être confirmé, et risque d'être annulé (en gros, un candidat écarté qui menace de faire un procès, alors qu'il est en tort!). Évidemment j'avais refusé une autre offre arrivée entre temps.

Angoisse et crise de nerfs.

Rappel des employeurs potentiels auxquels j'avais dit la bouche en coeur que je les remerciais pour leur considération mais que j'avais choisi d'aller ailleurs ("je voulais simplement savoir si, par hasard, vous aviez déjà contacté quelqu'un d'autre...").

Le vendredi suivant re-retournement de situation mon boulot option salaire de survie semble finalement confirmé... j'ose à peine y croire.

Tout ça pour ça. Il faut voir jusqu'où certains sont capables d'aller. J'en ai froid dans le dos.

***

Dimanche dernier, mon père avait l'air d'avoir pris 10 ans en l'espace de trois semaines.

Mercredi, on lui fait cadeau d'une séquence de 30 secondes à la télé et le voilà requinqué et tout euphorique.

Samedi, une fois le moral remonté ce sont les globules qui dépriment.



et demain c'est moi qui vieillis, mais rien à voir...

vendredi 20 juin 2008

Ô miroir, mon beau miroir....

IL est arrivé!

Je suis rentrée tard du boulot mercredi, et il était là à m'attendre. Bien au chaud derrière la porte vitrée de la loge du gardien (ne manquait plus que le chat assoupi sur le carton).

Eh oui. Merci UPS de m'avoir livré le paquet un peu encombrant en 3 jours.

Vous auriez quand même pu attendre que je signe de ma petite main, avec toutes ces pommes imprimées sur le carton, ça pourrait attiser la convoitise, les regards envieux (ou pire, les mains baladeuses) sait-on jamais!

Une fois la bête arrivée à sa destination finale, la curieuse déballe avidement. Ah oui, dégager le bureau, nettoyer pour lui faire place nette. Voilà, il y trône. Waouh, ça jette, comme dirait l'autre!

Brancher, presser le bouton, 2 questions, 2 clics, brancher le câble sur le portable, presser le bouton, en deux temps trois mouvements toutes les données sont transférées, mon nouvel imac a mangé tout ce qu'il y avait à retenir sur l'ancien disque dur, quatre ans de travail au bas mot...

Moralité: si j'avais su que c'était si simple de changer de machine je l'aurais fait bien plus tôt!!!



Pour la petite histoire, j'ai joué l'audace et fini par écouter mes amis bloggueurs et l'un ou l'autre spécialiste rencontré ailleurs, et j'ai commandé un reconditionné sur le site de l'applestore (refurb' pour les intimes). A première vue, rien à redire. Livré avec deux fois plus de mémoire vive (il paraît que ça arrive de temps en temps), bien emballé, dans un carton brun au lieu de blanc.

J'ai pris un imac 20" alu de la gamme précédente, même s'il y a peu de différence avec la série sortie en avril dernier, ils les bradent en ce moment on dirait. Je retrouve les petits moins de l'écran, légères aberrations chromatiques mais je crois que le 24" aurait vraiment été trop grand (trop haut, trop large) de toute façon. Un peu trop brillant à mon goût, le pan de mur blanc derrière moins s'y reflète quand le soleil tape dessus.

Tout de même quel confort le grand écran!
Comment je faisais pour écrire avant?

Maintenant il va falloir rentabiliser l'investissement, y'a plus d'excuse!
yapluka

lundi 16 juin 2008

hommage



Je les avais découverts grâce à un ancien ami perdu de vue croisé par hasard dans une ville où je ne faisais que passer... deux rencontres improbables... et puis un concert mémorable un soir d'hiver loin là-bas, et puis et puis et le pianiste n'est plus...

jeudi 12 juin 2008

Clin d'oeil


oui je sais j'avais dit que je préférais les blogs sans pubs, mais le clin d'oeil s'imposait!

dépêchez-vous, vous pouvez encore arriver à temps ;-)

dimanche 8 juin 2008

Vide-grenier (pêle-mêle)

Les enfants qui se prennent au jeu, en bonimenteurs aguerris:

"La Belle au bois dormant, en cassette! Oui Madame!"
"Deux euros la voiture, et je vous offre Astérix avec!"

La dame et son impressionnante collection de boules de neige, en provenance des quatre coins du monde, une longue table pleine, et qui déborde sur celle voisine:

"Vous savez je fais la collection, mais là on déménage alors j'ai décidé: on n'emmène rien! Tenez, elle vous plaît pas celle-là?"

La boutonneuse:

- Les boutons, vous les vendez par lot ou bien?
- Non aussi individuellement. Enfin je sais pas trop comment les vendre, qu'est ce que vous me proposez?


Le bûcheron de l'intérieur du périp':

"Et la tronçonneuse vous la faites combien?"


L'acheteur insoupçonné, visiblement intéressé par un beau fauteuil stylé qui a l'air bien confortable:

"Non, 1000 c'est beaucoup trop, en dessous de 1000 on peut parler mais là non!"

(et de retourner poser ses fesses dans ledit fauteuil avec un grand sourire mi-épanoui mi-amusé...)

"...vous savez, je suis commerçant moi, j'ai un commerce au bout de la rue"


Je ne faisais que passer...
Ces vide-greniers sont souvent joyeux en ce qu'ils mettent de la vie dans la rue mais je m'effraie parfois de leur popularité, de ce qui s'y vend et s'y achète, de ceux qui n'ont d'autre choix que de venir y étoffer leur garde-robe et d'y acheter les jouets de leurs enfants.

Ces scènes me rappellent trop les marchés du bout de l'Europe.
Qui sont beaucoup moins joyeux, pour le coup.

Dilemme de geekette

Eh oui parfois ça me prend (pas souvent)


Après mes déboires avec mon poignet qui ne supportait plus de taper sur le clavier du portable, et encore moins l'usage de la souris - la molette de défilement est bannie à jamais - je suis partie à la recherche des remèdes appropriés.

Donc j'ai lu tout ce que je trouvais sur la posture au bureau, les nécessaires pauses régulières qu'on oublie facilement, l'échauffement musculaire et tendineux d'avant-séance (si, si, comme pour aller faire du sport!), la hauteur de la chaise, le port de tête, l'angle des coudes, la distance à l'écran, etc etc.

Évidemment ça m'a amené à repenser quelque peu l'équipement de base, réduit au seul iBook depuis plusieurs années (l'une des sources du mal, forcément). C'est bien beau de dire qu'il faut reculer l'écran et /ou rapprocher le clavier mais quand les deux sont solidaires, pas grand-chose à faire... En passant, note pour l'éventuel inventeur qui se perdrait ici: celui qui trouve un moyen de faire des portables dont on pourrait momentanément détacher l'écran pour travailler plus confortablement dans les périodes d'utilisation en position fixe sur un bureau.... puis replier le tout pour l'emporter ou le ranger, et bien il a un marché à portée de main!

Autant dire qu'il n'a pas fallu longtemps pour qu'on me trouve à aller lorgner du côté des iMac alu à écran plat dans les boutiques du coin. Un petit moment que l'idée trotte dans ma tête, d'autant plus que la machine actuelle commence à ramer. L'excuse toute trouvée, quoi....

Je les trouve ma foi bien séduisants sous tous points de vue, plus jolis que les blancs qui les ont précédés. Sauf que: Apple m'a oubliée!!!!

Pas de modèle 20" avec un écran haute définition qui respecte les couleurs... L'immense écran 24" (un peu hors budget) est magnifique pour l'image, photo, vidéo, télé en couleurs réelles... Mais je me vois mal l'utiliser pour écrire, assise devant ce truc gigantesque. Quand il est posé sur un bureau normal, on ne peut pas couvrir toute la largeur de l'écran d'un seul coup d'oeil, et ça me forcerait à regarder vers le haut... il faudrait avoir les yeux à 1m je pense... bref j'aurais peur de remplacer un problème d'ergonomie par un autre. D'un autre côté, la qualité de l'écran 20" me semble vraiment inférieure quand on le voit à côté du 24" Ce que confirment mes lectures sur les forums de geeks.

Alors que faire? Attendre qu'Apple sorte des nouveaux modèles en 2009 en espérant que les écrans de 20" seront meilleurs (et moins brillants aussi, merci d'avance)? Acheter un 20" et m'en défaire dans 6 mois, quand j'aurais vraiment le temps de me mettre à la photo numérique et que de nouveaux modèles seront sortis? Remarquez dans ce cas je pourrais peut-être le revendre à mes parents, ils en seront sûrement très contents...

(et c'est pas la peine de me dire d'acheter un PC!!!)

En attendant je suis repartie avec un petit bout de la machine en guise d'avant-goût:


sous un autre angle ça donne ça:

J'adoooooore. Mon poignet droit également. Les mains à plat sur le bureau, un clavier pas encombrant quand on veut le mettre de côté ou qu'on a d'autres choses sur le plan de travail. En dehors du joli design qui va bien avec l'iBook blanc, j'aime bien les claviers à touches plates et je trouve ça beaucoup plus confortable que les gros claviers soi-disant ergonomiques et deux fois plus chers.

Seule ombre au tableau, j'ai dû sacrifier quelques touches de fonctions, je ne sais pas si / comment on peut modifier les réglages. Bon, en cas de besoin elles sont pas loin non plus, 15cm plus loin sur le clavier du portable...

mercredi 4 juin 2008

Télégramme


manger des glaces
conduire dans les collines
humer le parfum des fleurs, en éternuer et en pleurer
retrouver les vieux de la veille
saluer des têtes connues croisées par hasard
prendre le petit déj au bar avec un capuccino bien crémeux
se raconter des bouts de vie
voir le sourire des bébés à chaque fois plus éveillés
manger une bonne vraie pizza
féliciter des futurs parents
féliciter des presque jeunes diplômés (notez que ça nous fait deux fois "presque")
pour finir visite de courtoisie au chef pour faire le point



c'est la vie
le weekend est fini
taxi, avion, taxi, de retour à Paris.

(mais qu'est ce que vous avez fait pendant que j'étais pas là pour que l'hiver revienne déjà?)

samedi 31 mai 2008

Marketing électoral et républicain

Je m'en vais fêter la République passer un week-end au soleil en Italie. Deux jours de dolce vita et un rendez-vous professionnel à la clé. Malheureusement je ne suis pas sûre que je trouverai le temps de passer à la plage. Dur.



La créativité de certaines forces politiques m'étonnera toujours. J'ai hésité à reproduire l'affice ci-dessous, je précise s'il est besoin que je le fais uniquement par intérêt pour l'iconographie politique, et non pour faire de la pub à des gens bien peu recommandables - d'ailleurs si je savais comment flouter le logo du parti, je le ferais....

Traduction: "ils ont subi l'immigration, maintenant ils vivent dans les réserves."
Les Indiens d'Amérique ont trouvé là des défenseurs bien insoupçonnés. La comparaison me fait bien rire. La Padanie comme une réserve d'aborigènes. En faisant abstraction de l'idéologie, c'est fort, non?


PS si quelqu'un peut me dire comment flouter le logo en bas à droite en deux temps trois mouvements (bis) --- Merci Madison!!!

mardi 27 mai 2008

New York, photos de Franck Horvat

Une petite porte et un escalier donnant sur une galerie bien cachée dans une cave voûtée, à l'entrée d'un passage pavé, havre de paix à deux pas du brouhaha de la foule et du ronron des moteurs de la place de la Bastille...

New York up and down. New York... c'est vraiment la Venise des photographes! Là ce sont des photos du New York des années 1980 hautes en couleurs et en contrastes. Au début on se demande ce qu'il cherche à montrer, s'il y a une logique particulière dans les choix des prises de vues. Ce sont des clichés pris sur le mode instantanné, avec la volonté de valoriser un maximum l'utilisation de la pellicule couleur, le photographe étant plus coutumier du noir et blanc utilisé dans ses photos de mode (sa première carrière, avec Harper's Bazaar).

Quelques angles de vue bien choisis qui ne sont pas sans rappeler des perspectives de Saul Leiter, même si les personnages sont bien plus présents (et il ne s'en dégage pas forcément la même poésie). Néanmoins un sympathique visage de New York, plein de constrastes, sous le regard d'un photographe attentif à l'équilibre des couleurs. Pour ceux/celles qui n'ont pas le temps de voyager dans l'immédiat, c'est rafraîchissant et c'est déjà beaucoup. Un joli espace que cette galerie, et c'était pas loin même sous la pluie...

(c) Frank Horvat
© Franck Horvat

Cela m'a permis de découvrir un photographe inconnu au bataillon, les archives d'une carrière partagée entre mode, reportage et quelques recherches personnelles sont sur son site. Il y a aussi un aperçu de ce que pouvait être un tour du monde de photographe il y a 40 ans (spécial dédicace!)

Sinon j'ai un peu de mal à écrire et à vous suivre en ce moment parce que non seulement c'est pas les activités qui manquent, mais en plus j'ai l'avant-bras souffreteux... Le Doc a dit "arrêtez l'ordinateur", donc - bien sagement - j'écoute à moitié en essayant de limiter la fréquentation du couple clavier-souris au minimum vital, pardon, au strict nécessaire... les risques insoupçonnés du métiers...

> Galerie La Maison-près Bastille, 12 rue Darval 75011

mercredi 21 mai 2008

Souvenir d'un été studieux en Italie

"C'est une nuit de conte, ami lecteur, une de ces nuits qui ne peuvent guère survenir que dans notre jeunesse. Le ciel était si étoilé, le ciel était si clair que lorsque vous leviez les yeux vers lui vous ne pouviez, sans même le vouloir, que vous demander: Est-il possible que, sous un ciel pareil, vivent toutes sortes de gens méchants et capricieux? (...) Dès le matin, je m'étais senti rongé par une sorte de trouble surprenant. Il me sembla soudain que moi, le solitaire, ils m'abandonnaient tous, oui, tous se détournaient de moi. Ici, certes, chacun est en droit de poser une question: qui sont-ils donc, ces "tous"? parce que voici huit ans que j'habite à Petersbourg et que je n'ai su m'y faire presque aucune relation. Mais qu'ai-je à faire de ces relations? Je connais déjà tout Petersbourg; voilà pourquoi j'eus l'impression qu'ils m'abandonnaient tous quand Petersbourg, comme un seul homme, se leva tout entier pour gagner brusquement ses maisons de campagne. Je fus pris de frayeur à l'idée de rester seul, et j'errai dans la ville, trois jours durant, dans un trouble profond, sans rien comprendre à ce qui m'arrivait. Allais-je sur le Nevski, allais-je au Jardin, errais-je le long des quais - aucun de ces visages que j'avais coutume de retrouver au même endroit, à telle heure, toute l'année. Ils ne me connaissent pas, bien sûr, mais moi, je les connais. Je les connais de près; j'ai presque fait l'étude de leurs expressions - je les admire quand ils sont gais, je me sens triste quand ils s'embrument. Je suis devenu presque un ami du petit vieux que je rencontre, chaque jour que Dieu fait, à une heure précise, sur la Fontanka. Une expression fort grave, méditative; il grommelle toujours dans sa barbe et agite le bras gauche, tout en tenant dans la main droite une longue canne noueuse à pommeau doré. Même, il m'a remarqué, et je crois que nos âmes se répondent. Si, par exemple, je ne venais pas, à l'heure précise, à cet endroit de la Fontanka, je suis persuadé qu'il se sentirait triste."

F. Dostoïevski, Les nuits blanches.


J'ai lu ces mots et je m'y revois parfaitement.
Pourtant il s'agit de la première page d'un court roman russe.
Troublant.

Etes-vous déjà tombé sur une page de roman qui évoque très précisément une situation vécue, des émotions éprouvées, décrite avec des mots qui auraient pu être les vôtres mais que vous auriez été incapable de trouver? C'est une impression assez étrange, d'autant plus que le contexte n'a rien à voir, à des milliers de kilomètres et près d'un siècle et demi d'écart.

Du coup je suis restée bloquée sur la première page depuis plusieurs jours...

samedi 17 mai 2008

Homme de Rodin en son jardin


Jardin du musée Rodin, un dimanche ensoleillé de mai

A visiter ce soir à la lampe-torche, paraît-il! - s'armer d'une lampe mais aussi d'une grande patience, donc ;-)


La main de Dieu, Auguste Rodin, recto et verso. Un homme et une femme enlacés issus d'un morceau de marbre brut, le tout tenant dans une grande main discrète qu'on découvre à l'arrière de la sculpture. Elle est judicieusement placée devant un grand miroir.

vendredi 16 mai 2008

Camille Claudel chez Rodin

Le week-end dernier profitant d'une paire de visiteurs qui m'incitent à explorer quelques coins de Paris où je ne mets pas souvent les pieds, je suis allée voir l'exposition Camille Claudel, femme sculpteur contre son époque, dont la vie a mêlé passion et tragédie (à ce sujet un épisode de 2000 ans d'histoire sur France Inter, à écouter ici)

L'exposition est petite car la carrière de Camille Claudel fut brève: une fois internée, elle ne fera plus rien. On peut y admirer plusieurs scupltures d'exception, un certain nombre de bustes et d'autres petites créations mêlant bronze et pierre (onyx). Quelques unes lui ont été réattribuées récemment. On mesure comment elle jouait avec les différentes matières, avec une grande dextérité et une persévérance qui la conduisait à retravailler plusieurs fois le même sujet. Plusieurs modèles de La Valse, le bel élan des valseurs figé dans la pierre, une grande sensualité qui fit scandale au point qu'on demandât à l'artiste de draper les corps nus d'un voile... Une manière de sculpter ou de modeler qui traduit à la perfection l'élan des mouvements, l'équilibre des corps en mouvement, la marque du temps sur les corps aussi (Clotho, l'Âge Mur). Un buste éblouissant de la Petite Châtelaine, visage à la blancheur et à la pureté éclatante. J'aime beaucoup aussi Les Causeuses, dans un autre genre, quatre femmes nues qui papotent assises sur un banc. Ses sculptures les plus abouties racontent une véritable histoire. Il est des artistes qui nous captivent à la fois par leur la production et leur vécu. Envie de revoir le film-biographie avec Isabelle Adjani dans le rôle-titre...

Et puis c'est aussi l'occasion de voir les oeuvres de Rodin, son maître et bien plus, pour rapprocher, comparer, chercher à déceler comment l'un se nourrit de l'autre et vice-versa. Les oeuvres sont exposées à la fois dans l'hôtel Biron et dans le parc qui l'entoure, pour les plus grandes pièces comme par exemple la Porte de l'Enfer qui foisonne de personnages entremêlés. Le jardin est un havre de paix, ombragé, bien agréable par un temps estival.

Hommage spécial au musée Rodin, je vous raconte quand même la pagaille à l'entrée... Ou comment faire la queue pendant plus d'une heure avec un billet coupe-file! Déjà, le fait que la queue "sans billet" semble avancer plus vite que la file "avec billet", bizarre. Nous étions à l'heure, mais entrons bien au-delà de l'horaire prévu, trois queues successives à faire avant de pouvoir enfin accéder à la fameuse exposition qui ne compte que trois salles.

Quand, remis de ces émotions, on peut enfin profiter des sculptures, on réalise que le personnel paniqué devant une foule devenue râleuse, indignée et menaçante à force (tous ceux ayant eu le malheur de réserver un billet pour dimanche à 11h), nous a fait entrer par la sortie, donc il faut remonter le parcours à l'envers.

Organisation nullissime au musée Rodin, je tiens quand même à le dire! J'ai du mal à croire que l'un des musées les plus visités de Paris ait autant de mal à gérer les foules. Je les soupçonne fortement de vendre plus de 200 billets pour une tranche horaire donnée, alors que l'espace de l'exposition est limité à 120 personnes... c'est la seule explication logique que je vois, en tout cas. Remarquez, la stratégie n'est pas dénuée d'intérêt à partir du moment où quelques abrutis ont décidé d'évaluer la performance de la Ministre de la Culture au nombre d'entrée dans les musées...

vendredi 9 mai 2008

la fête de l'Europe au ciné

à Paris mais aussi à Rome, Madrid, Lyon, Strasbourg et Bruxelles

une belle initiative avec pas mal de films inédits... pour ceux qui ont le temps aujourd'hui... (moi pas, dommage)


Ah mais pourquoi programmer 27 films en une seule journée???

Films allemands jusqu'au 13 mai, cela dit.

détails ici
tous les films à Paris (pdf)

mercredi 7 mai 2008

Education civique à l'usage de tous














dessins Leah/ Bike in the city



Lorsqu’on se trouve à vélo dans une voie de bus ou une piste cyclable et que, à une intersection, on souhaite continuer tout droit alors que la voiture située à gauche souhaite, elle, tourner à droite, qui de la voiture ou du vélo a la priorité ?


Réponse : l’usager le plus à droite de la route est toujours prioritaire. Dans cette situation, le cycliste a donc la priorité sur la voiture, ce qui n’empêche pas de faire attention.

[en pratique: le plus souvent le cycliste est contraint de freiner en urgence en voyant débouler un véhicule de derrière lui; rappelons que le cycliste n'a ni yeux derrière la tête ni rétro. situation potentiellement pas mal dangereuse]


Quand une piste cyclable coupe une rue, qui est prioritaire ?

Dans le cas où il n’y aurait pas de feux de signalisation, c’est la règle de la priorité à droite qui s’applique. La piste cyclable constitue une file de circulation à part entière.


Si un piéton traverse une piste cyclable, qui doit s’arrêter ?

L’usager le plus faible est toujours considéré comme prioritaire. Face à un piéton, le cycliste doit donc s’arrêter.

[= le cycliste s'arrête. Mais bon, si on s'arrête devant les piétons qui traversent au rouge, après c'est nous qui devons passer au rouge sinon on en sort pas! donc là, je passe et je râle... ]



Dans le cas d’une piste cyclable à double sens, peut-on rouler à gauche ?

Vous pouvez doubler par la voie de gauche, mais sinon devez rester sur votre droite. Dans le cas d’une piste cyclable à sens unique, il est interdit de la remonter à contresens. Vous encourez une amende.

Existe-t-il une limitation de vitesse sur les pistes cyclables ?

Non, même si les cyclistes sont invités à respecter une vitesse de croisière raisonnable [et une bonne nouvelle quand même!]. A noter également que dans les zones piétonnes, si les cyclistes sont tolérés ils doivent rouler au pas.


Moi j'dirais comme ça que des révisions plus fréquentes des freins des vélibs par M'sieur Decaux ça serait aussi bien utile pour tout le monde...


PS: Rappel du code de la route issu du blog Paris Velib

dimanche 4 mai 2008

Les Parisiens, le photographe et l'Occupation

Je suis allée voir cette exposition dont le tout-Paris a tant parlé, débattu, discuté le bien-fondé, ou défendu l'existence, et dont on a même retiré les affiches. Au passage, "les" Parisiens sont devenus "des" Parisiens pour marquer un peu plus de distance avec cette représentation d'un quotidien trop banal dans une époque qui l'était beaucoup moins.

André Zucca, dont, personnellement, les photos et le regard m'intéressent plus que la biographie, même s'il faut garder ces éléments à l'esprit, y compris ce qu'il a fait avant (si on faisait passer la bio avant les contenus, il y a beaucoup de livres qu'on ne lirait plus...), était un photographe de reportage, de presse et de guerre, avant d'oeuvrer dans Paris occupé. Porteur d'une vision sélective, puisqu'il travaillait en l'occurrence pour l'occupant nazi.

Que montrent ces images? Des lieux connus qu'on se surprend à reconnaître quasiment identiques à ce qu'il sont aujourd'hui. Des scènes presque bon enfant, des théâtres et des cinémas avec spectacle à l'affiche, des gens dans les rues qui se déplacent, à vélo, surtout, se promènent ou achètent ce qui se vend. Des terrasses de café, celles-là mêmes qui existent encore aujourd'hui. Des soldats allemands, des enseignes allemandes, des affiches de propagande allemande sur les murs. Des jeunes filles maquillées et souriantes, des femmes à chapeau, ou portant des chaussures à semelle de bois. Pas une seule étoile jaune identifiable sur 270 clichés, aucun grafiti d'opposition au nazisme.

Des Parisiens qui se divertissent... Une vision tronquée, donc, mais néanmoins réaliste dans sa partialité. Zucca montre la vie parisienne qui plaît à l'occupant, assurément, mais il ne l'a ni mise en scène ni inventée. Son regard n'est pas dénué d'intérêt. Il y a quelques belles photos; ce sont des documents qui ne prétendent pas plus à l'exhaustivité que tout autre cliché. L'impression de vide qui domine certains clichés, la rareté des véhicules restent évocatrices et rappellent qu'il y a quelque chose qui cloche cette alégresse de printemps. La propagande, le rationnement apparaissent sur d'autres, pour peu qu'on y prête un peu attention.

Alors, polémique justifiée ou pas? On en retrouve les traces dans le livre d'or, qui mérite qu'on s'arrête pour le feuilleter. L'accrochage et la présentation de l'exposition n'ont pas été pensés de la meilleure manière qui soit. Evidemment, présenter ces images brutes sans éléments de contexte relèverait de la provocation: nous sommes dans un pays qui a encore du mal à digérer certaines période de son histoire, rappelons-le. Provocation d'autant plus que l'exposition se tient dans un lieu où les historiens sont loin d'être absents, la bibliothèque historique de la ville de Paris. Des commentaires ont donc été ajouté ici et là.

On peut s'amuser de certaines précisions précautionneuses, justement: "aucune de ces photographies couleur n'est parue dans Signal" [la feuille de propagande nazi pour laquelle travaillait le photographe pendant ces années-là] et puis, quelques mètres plus loin, "André Zucca utilisait le nouveau film Agfacolor mais il emportait toujours ses deux boîtiers, la Rolleiflex grand format avec le film traditionnel noir et blanc et le Leica avec la pellicule Agfa... les prises de vue noir et blanc et couleur sont quasiment les mêmes, il a pris soin de doubler ses clichés en prenant une photo couleur et une photo noir et blanc au même endroit, parfois à moins d'une minute d'intervalle" (je cite de mémoire, mais en substance, le propos est celui-là) Donc oui, les photographies couleur de l'exposition ne sont pas parues dans une publication nazi. Ce sont les noirs et blancs qu'il fournissait à Signal. Il n'est pas dit, par contre, que les doublons noir et blanc n'ont pas été publiées (ce qui ne prouve pas non plus qu'elles l'ont été, certes). Cela illustre un certain embarras, pour le moins! Mais est-ce vraiment important?

Est-il indécent de montrer ce Paris paisible qui somme toute semble continuer à se divertir au moment où, on le sait bien aujourd'hui, on le soupçonnait déjà à l'époque, d'autres étaient exterminés vers les camps, fusillés ou torturés dans des prisons? L'indécence n'est pas seulement du côté du photographe.

Au final, indépendamment de tout cela, je trouve qu'il n'est pas mauvais de montrer qu'on peut vivre normalement, presque comme si de rien n'était, sous l'occupation d'un des pires régimes de l'histoire. Que l'apparente tranquillité capturée par le photographe peut être trompeuse. Que les images sont celles que le photographe choisit de montrer, et ne représentent qu'une réalité tronquée. C'est valable pour les images de tous les pays du monde.

Cette exposition a une raison d'être. Avec l'encadrement approprié et un espace de débat sur l'utilisation des images (à force de polémique, on y est arrivé), quitte à déranger ceux qui ont vécu ces temps noirs, pour faire réfléchir ceux qui n'en ont pas le souvenir. Le plus dérangeant serait quand même de présenter ces photos comme les premiers clichés de Paris sur pellicule couleur...

vendredi 2 mai 2008

Face à face

- Oui j'étais convoqué hier, mais je suis là aujourd'hui. Non il n'y a pas de raison.

- J'étais convoqué hier, je viens vous dire aujourd'hui que je vais aller passer une autre épreuve, donc je voudrais passer demain

- J'ai pas eu le temps de réviser: j'ai eu de gros problèmes de famille ces trois derniers jours

- Ah nooooon, je n'aime pas ce sujet. Je peux changer?

- Ben j'étais passionné par l'autre partie du cours, je l'ai bien étudiée alors je n'avais plus le temps de travailler celle sur laquelle vous m'avez interrogé.

- Bon, il faut dire aussi que le cours était vague et peu précis sur cette question que vous me posez...

- Je ne pouvais pas venir hier à l'heure où j'étais convoqué alors je viens aujourd'hui. Oui, je sais, il faudrait prévenir: d'ailleurs j'ai prévenu toutes les personnes concernées. Sauf vous.

- Non je ne pouvais pas venir à l'horaire prévu, je travaille, moi.

- Oui mais si vous saviez combien d'examens je dois passer cette semaine!


On ne s'imagine pas tous les problèmes de famille, de santé, de travail, d'employeur, d'emploi du temps, de stylo qui ne marche pas de la jeunesse d'aujourd'hui...

mercredi 30 avril 2008

Tout ce que vous auriez voulu lire le 30 avril...

... le trouverez-vous par ici?


Au chapitre des grands événements je pourrais vous dire que grâce à mon blog et ceux que je lis:

- je suis devenue blonde (images à l'appui, mais réservées aux intimes)
- je me suis remise à regarder la télé (sans acheter de télé et sans payer la redevance bien sûr)
- j'ai entrepris de rattraper huit ans de retard en musique française (c'est pas gagné)
- j'ai renoué avec mes racines (enfin presque)
- j'ai découvert ce qu'était un blogrank et que je n'en avais pas (on s'en fiche, je laisse cela à l'autre moitié de l'humanité)

Mais le plus important ça n'est pas ça...

Ce sont ces petits échanges du quotidien ou presque, ces éclats de rires devant l'écran ou, plus rarement, des fous rires partagés avec des nouveaux visages que l'on a l'étrange impression de déjà connaître. Ces découvertes de nouvelles lectures, de films ou de spectacles que je n'aurais pas songé à aller voir, de musiques que je ne connaissais pas, de lieux que j'ignorais. Cet enthousiasme pour ceci ou cela, ces bribes de vie, ces réflexions partagés. Agrémentés de quelques rencontres sympathiques que je n'aurais sûrement pas fait par ailleurs et qui me sortent de ma bulle de temps en temps.

Ces petits riens qui, avec d'autres choses, m'aident à me sentir chez moi dans cette France où je me sentais surtout étrangère au début, dans ce Paris qui n'était pas mien, qui m'aident à me les approprier. Moi qui cherche avant tout des continuités au-delà des changements, justement. Arrivée avec une vie sociale à reconstruire, petit à petit, ce qui ne se fait pas forcément en quelques mois en toutes circonstances.

C'est aussi une heureuse retrouvaille avec la langue française dans laquelle j'avais perdu l'habitude d'écrire au point de chercher mes repères dans ma langue maternelle.

Et puis le privilège de prendre du temps pour soi, un peu de recul sur certaines choses. Prendre le temps de se demander ce qu'on retient d'un film, d'une expo, d'une pièce de théâtre, d'un bon repas.

Un exutoire pour lâcher du lest parfois, aussi, sûrement, même si j'essaie de ne pas en abuser par respect pour les lecteurs et les lectrices qui passeraient par là.



En bref voilà comment mon blog n'a pas tellement changé ma vie, ou plutôt adouci certains changements... et c'est bien mieux ainsi. Je n'en attendais pas moins peut-être mais pas plus non plus.

D'ailleurs je vous préviens: si mon blog menace de changer trop radicalement ma vie, je le ferme!

Non parce que ça suffit, là: les changements de cap, les revirements, les bouleversements et les ruptures en tout genre je les fais très bien toute seule, pas la peine d'en rajouter, merci bien. A moins que... non, même pas.

Voilà; maintenant vous pouvez fermer votre navigateur et reprendre une activité normale ;)

Chez l'amie Madison vous trouverez d'autres participations à la grande opération du 30 avril
Et puis ici, un blog qui paraît-il a véritablement changé une vie. Comme quoi...