Le week-end dernier profitant d'une paire de visiteurs qui m'incitent à explorer quelques coins de Paris où je ne mets pas souvent les pieds, je suis allée voir l'exposition Camille Claudel, femme sculpteur contre son époque, dont la vie a mêlé passion et tragédie (à ce sujet un épisode de 2000 ans d'histoire sur France Inter, à écouter ici)
L'exposition est petite car la carrière de Camille Claudel fut brève: une fois internée, elle ne fera plus rien. On peut y admirer plusieurs scupltures d'exception, un certain nombre de bustes et d'autres petites créations mêlant bronze et pierre (onyx). Quelques unes lui ont été réattribuées récemment. On mesure comment elle jouait avec les différentes matières, avec une grande dextérité et une persévérance qui la conduisait à retravailler plusieurs fois le même sujet. Plusieurs modèles de La Valse, le bel élan des valseurs figé dans la pierre, une grande sensualité qui fit scandale au point qu'on demandât à l'artiste de draper les corps nus d'un voile... Une manière de sculpter ou de modeler qui traduit à la perfection l'élan des mouvements, l'équilibre des corps en mouvement, la marque du temps sur les corps aussi (Clotho, l'Âge Mur). Un buste éblouissant de la Petite Châtelaine, visage à la blancheur et à la pureté éclatante. J'aime beaucoup aussi Les Causeuses, dans un autre genre, quatre femmes nues qui papotent assises sur un banc. Ses sculptures les plus abouties racontent une véritable histoire. Il est des artistes qui nous captivent à la fois par leur la production et leur vécu. Envie de revoir le film-biographie avec Isabelle Adjani dans le rôle-titre...
Et puis c'est aussi l'occasion de voir les oeuvres de Rodin, son maître et bien plus, pour rapprocher, comparer, chercher à déceler comment l'un se nourrit de l'autre et vice-versa. Les oeuvres sont exposées à la fois dans l'hôtel Biron et dans le parc qui l'entoure, pour les plus grandes pièces comme par exemple la Porte de l'Enfer qui foisonne de personnages entremêlés. Le jardin est un havre de paix, ombragé, bien agréable par un temps estival.
Hommage spécial au musée Rodin, je vous raconte quand même la pagaille à l'entrée... Ou comment faire la queue pendant plus d'une heure avec un billet coupe-file! Déjà, le fait que la queue "sans billet" semble avancer plus vite que la file "avec billet", bizarre. Nous étions à l'heure, mais entrons bien au-delà de l'horaire prévu, trois queues successives à faire avant de pouvoir enfin accéder à la fameuse exposition qui ne compte que trois salles.
Quand, remis de ces émotions, on peut enfin profiter des sculptures, on réalise que le personnel paniqué devant une foule devenue râleuse, indignée et menaçante à force (tous ceux ayant eu le malheur de réserver un billet pour dimanche à 11h), nous a fait entrer par la sortie, donc il faut remonter le parcours à l'envers.
Organisation nullissime au musée Rodin, je tiens quand même à le dire! J'ai du mal à croire que l'un des musées les plus visités de Paris ait autant de mal à gérer les foules. Je les soupçonne fortement de vendre plus de 200 billets pour une tranche horaire donnée, alors que l'espace de l'exposition est limité à 120 personnes... c'est la seule explication logique que je vois, en tout cas. Remarquez, la stratégie n'est pas dénuée d'intérêt à partir du moment où quelques abrutis ont décidé d'évaluer la performance de la Ministre de la Culture au nombre d'entrée dans les musées...
L'exposition est petite car la carrière de Camille Claudel fut brève: une fois internée, elle ne fera plus rien. On peut y admirer plusieurs scupltures d'exception, un certain nombre de bustes et d'autres petites créations mêlant bronze et pierre (onyx). Quelques unes lui ont été réattribuées récemment. On mesure comment elle jouait avec les différentes matières, avec une grande dextérité et une persévérance qui la conduisait à retravailler plusieurs fois le même sujet. Plusieurs modèles de La Valse, le bel élan des valseurs figé dans la pierre, une grande sensualité qui fit scandale au point qu'on demandât à l'artiste de draper les corps nus d'un voile... Une manière de sculpter ou de modeler qui traduit à la perfection l'élan des mouvements, l'équilibre des corps en mouvement, la marque du temps sur les corps aussi (Clotho, l'Âge Mur). Un buste éblouissant de la Petite Châtelaine, visage à la blancheur et à la pureté éclatante. J'aime beaucoup aussi Les Causeuses, dans un autre genre, quatre femmes nues qui papotent assises sur un banc. Ses sculptures les plus abouties racontent une véritable histoire. Il est des artistes qui nous captivent à la fois par leur la production et leur vécu. Envie de revoir le film-biographie avec Isabelle Adjani dans le rôle-titre...
Et puis c'est aussi l'occasion de voir les oeuvres de Rodin, son maître et bien plus, pour rapprocher, comparer, chercher à déceler comment l'un se nourrit de l'autre et vice-versa. Les oeuvres sont exposées à la fois dans l'hôtel Biron et dans le parc qui l'entoure, pour les plus grandes pièces comme par exemple la Porte de l'Enfer qui foisonne de personnages entremêlés. Le jardin est un havre de paix, ombragé, bien agréable par un temps estival.
Hommage spécial au musée Rodin, je vous raconte quand même la pagaille à l'entrée... Ou comment faire la queue pendant plus d'une heure avec un billet coupe-file! Déjà, le fait que la queue "sans billet" semble avancer plus vite que la file "avec billet", bizarre. Nous étions à l'heure, mais entrons bien au-delà de l'horaire prévu, trois queues successives à faire avant de pouvoir enfin accéder à la fameuse exposition qui ne compte que trois salles.
Quand, remis de ces émotions, on peut enfin profiter des sculptures, on réalise que le personnel paniqué devant une foule devenue râleuse, indignée et menaçante à force (tous ceux ayant eu le malheur de réserver un billet pour dimanche à 11h), nous a fait entrer par la sortie, donc il faut remonter le parcours à l'envers.
Organisation nullissime au musée Rodin, je tiens quand même à le dire! J'ai du mal à croire que l'un des musées les plus visités de Paris ait autant de mal à gérer les foules. Je les soupçonne fortement de vendre plus de 200 billets pour une tranche horaire donnée, alors que l'espace de l'exposition est limité à 120 personnes... c'est la seule explication logique que je vois, en tout cas. Remarquez, la stratégie n'est pas dénuée d'intérêt à partir du moment où quelques abrutis ont décidé d'évaluer la performance de la Ministre de la Culture au nombre d'entrée dans les musées...
10 commentaires:
Cela promet pour la nuit des musées de demain soir...
pour le coup, je crois que je m'abstiendrais...
ça m'étais sorti de la tête, cette nuit des musées, en fait! merci pour le rappel
Le surbooking ! deuxième temps de la "gestion culturelle" (une fois que les gestionnaires se sont rendus compte des abandons de places d'abonnements ou de préventes).
Ca ne donne pas envie :(
J'avais été fascinée par le film avec Adjani et je m'étais précipité au Musée Rodin à peine arrivée à Paris. Dans tes descriptions, je revois chacune de ses sculptures. La petite châtelaine est ma préférée...
La nuit des musées c'est tjs blindé ... du coup j'ai tjs abandonné.
Suis pas tres courageuse ^_^
Ah, tu as réussis! J'avais voulu y aller un dimanche, et puis des amis qui y étaient arrivés en premier m'avaient appelée pour me dire qu'il y en avait pour une heure et demie de queue... Mince, exactement le temps que j'avais pour voir l'expo! Du coup, je ne l'ai toujours pas vue... :-(
En revanche, là je reviens de l'expo Babylone, enchantée.
L'exposition serait-elle sponsorisée par une compagnie aérienne ? Spécialiste du "surbooking"...
sur le surbooking: avec les compagnies aériennes, on est remboursé et dédommagé si on doit partir plus tard... passons, je suis peut-être un peu sévère
(il y a aussi le problème du surbooking dans les TGV, j'en parlerai un autre fois!)
Babylone, mes visiteurs en ont aussi dit le plus grand bien mais je n'y suis pas allée
En tout cas, une chose est sûre, il faut éviter le dimanche au musée Rodin!
Le mieux, ne voir que les jardins, on peut éviter de faire la queue si on a de la monnaie (machine à gauche à l'entrée).
M.
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