dimanche 25 octobre 2009

samedi 24 octobre 2009

La musique ou la grâce, la ferveur et l'émotion

Une émotion rare. Le concert merveilleusement dirigé par Gustavo Dudamel hier soir à la salle Pleyel, c'était tout cela à la fois, et bien plus encore. Je pense que ce sera l'émotion musicale de l'année en ce qui me concerne.

Il y a d'abord la musique d'un orchestre magnifiquement dirigé, la grâce d'une exécution fine, sans bruit, à la fois nette et vive. L'orchestre de Radio France d'abord, avec un Daphnis et Chloé de Ravel époustouflant. L'orchestre Bolivar des jeunes vénézuéliens ensuite avec un morceau d'un compatriote au rythme latin endiablé. Puis les deux orchestres réunis pour la Symphonie Fantastique de Berlioz, une "marche au supplice" majestueuse. Le Mambo de Bernstein en bis, sous les couleurs du Vénézuela.

Il y a aussi tout le reste. Un orchestre jeune et vivant, coloré. Qui bouge, qui vibre, et qui s'éclate. Un chef d'orchestre rayonnant qui dirige sans notes avec un dynamisme spectaculaire, mais toute en humilité, sans se prendre pour un chef. A 28 ans. Le public de la salle Pleyel unanimement debout tapant des mains de longues minutes, agitant des drapeaux, criant des bravos. Il s'en fallait de peu pour qu'il se mette à faire la hola comme dans dans un stade. L'incroyable projet social d'éducation par la musique qui est en amont et à l'origine du Bolivar Youth Orchestra (voir à ce sujet le documentaire Il Sistema sur Arte en deuxième partie de soirée, lundi 26 octobre).

Le concert d'hier a été diffusé en live sur les sites d'Arte, France Musique, Radio-France et celui de la salle Pleyel il me semble. Rediffusion non disponible pour l'instant mais ça viendra peut-être?

Un bien beau cadeau. J'y retourne pour la deuxième soirée, il paraît que le programme (un concerto de Tchaïkovski et la Symphonie alpestre de Strauss) est tout aussi prometteur.

> Gustavo Dudamel, Simón Bolívar Youth Orchestra Venezuela et Orchestre Philharmonique de Radio France, salle Pleyel le 23/10/2009

> Gustavo Dudamel et Simón Bolívar Youth Orchestra Venezuela, salle Pleyel le 24/10/2009

> Il Sistema, Arte le 26/10/2006




samedi 10 octobre 2009

Le corps des femmes

Intermède féministe (et pas que). Je viens de découvrir ce documentaire sur le corps des femmes dans le cirque télévisuel transalpin. La gravité des choses, j'avais pu l'observer moi-même en direct, et un certain nombre d'émissions m'avaient rapidement donné la nausée. Il manquait une analyse sérieuse pour le démontrer et tenter d'ouvrir les yeux à ceux qui persistent à se voiler la face. Merci Lorella Zanardo.

Quand on sait le pouvoir des modèles véhiculés par les médias, sans parler du piètre "exemple" que montre chaque jour le pitre en chef, dont on sait le peu de considération qu'il porte aux personnes de de sexe féminin (j'entends bien personnes, et non, postérieurs, sourires lèvres gonflées et poitrines siliconées, auxquelles il voue une admiration sans bornes, il n'y a qu'à voir le nombre de regards lubriques et paroles déplacées qui se perdent), il y a vraiment de quoi être effrayé. Combien de générations à rééduquer après ça, combien?

Tutto quà, traduit en plusieurs langues: http://www.ilcorpodelledonne.net/?page_id=515

"LE CORPS DES FEMMES est le titre de notre documentaire de 25’ sur l’usage du corps de la femme à la télévision. Nous sommes partis d’un état d’urgence. La constatation que les femmes, les femmes vraies, sont en train de disparaître de la télévision et qu’elles ont été remplacées par une représentation grotesque, vulgaire et humiliante."


Si les hommes n'ont pas la peau du cavaliere, peut-être que les femmes finiront par l'avoir?

La pétition de la semaine:

Cet homme offense les femmes et la démocratie: arrêtons-le :
Il est désormais évident que le corps des femmes est devenu pour le Président du Conseil une arme politique d’importance capitale. Il est utilisé comme dispositif de guerre contre la libre discussion, l’exercice de la critique, l’autonomie de la pensée. Il ne voit dans la femme que désir, charme juvénile, séduction physique et, par-dessus tout, la totale soumission au vouloir du chef. Elle n’existe que pour chanter avec le chef, faire écho aux paroles du chef, se mettre à la disposition du chef, comme dans les foires promotionnelles, ou dans tout ce qui soutient despotiquement le culte de la personnalité. Les qualités retenues utiles pour des shows publicitaires se sont transformées en talents politiques essentiels, produisant d’indécentes confusions de genres : l’obéissance et le charme sont devenus les indispensables atouts des femmes qui veulent prétendre à des postes de hautes responsabilités. Comme une burqa jetée sur le corps féminin afin de l’humilier sur les plateaux télévisés et le transformer en arme qui blesse tous et tout. Contre cette crétinisation des femmes, de la démocratie et de la politique elle-même, nous protestons. Cet homme offense les femmes et la démocratie. Arrêtons-le. »

merci Céleste pour la traduction (lien vers l'original).

Disperazione. Il fait bon être femme en France, par comparaison, même si...