mardi 24 novembre 2009

Brunch aux 3 passages

C'est peu dire que je le cherchais depuis longtemps, l'endroit idéal pour un brunch dominical entre copines.

Idéal, c'est à dire:
- où l'on mange, du sucré et du salé, et de quoi tenir jusqu'au soir
- où l'on puisse accompagner cela d'un bon café (petit, noir et concentré, quoi!).
- dans un endroit convivial, pas vide mais suffisamment tranquille pour papoter, sans avoir les coudes (et la conversation) qui s'emmêlent avec ceux de la table voisine
- pas trop loin de chez moi, parce que 30 min de métro pour commencer son dimanche, c'est pas top (en tout cas quand c'est moi qui me charge de trouver le point de chute et de réserver)
... et le tout pour 20 euros max.

et j'ai trouvé!

Brunch à partir de 11h30, 18 euros pour café, orange pressée, viennoiseries, oeufs brouillés, caviar d'aubergine, sandwiches amélioré, petite salade verte et dessert (salade de fruits et pain perdu). Une petite portion de chaque, mais pas mal de choses au final, tout à fait dans l'esprit brunch. Préparé avec soin et servi sur une ardoise, en plus c'est joliment arrangé.

Ambiance brocante pas encombrée, clair et de l'espace entre les tables. Accueil sympathique, souriant et décontracté. A essayer également comme table du soir.

> Aux 3 passages, 11b rue Saint Maur, 75011

dimanche 22 novembre 2009

Ceci n'est pas un piano

Découverte musicale, au hasard d'une soirée florentine. Hauschka, un pianiste allemand plutôt sympathique qui se dit inspiré par la musique électronique et joue avec les cordes pour en déformer le son. Vous savez, ces pianistes qui mettent des pinces et des objets divers sur les cordes du piano pour en modifier la tonalité. J'avais déjà vu quelqu'un qui utilisait couverts et ustensiles de cuisine en fer-blanc. Suprenant et visuel. Lui, il semble affectionner particulièrement le scotch et l'outil de l'accordeur... Nous, on a beaucoup aimé l'effet des balles de ping-pong qui bondissent au rythme des accords accentués. Il s'amuse et nous aussi. Plaisir partagé.

Mais encore? Extraits en libre écoute: ici, ou encore . Quelques albums produits par des indépendants à son actifs: The prepared piano (piano seul), d'autres avec violoncelle ou quartet à cordes. Tiens, je viens de voir que certains sont même référencés à la F...

> Concerts de jazz à la Salle Vanni, Piazza del Carmine, Florence. Organisés par l'association Musicus Concertus (je donne les détails si jamais quelqu'un passe par ici projette de faire un tour là-bas, sait-on jamais...)

samedi 21 novembre 2009

Ma come si fa...


...a lasciare un posto con una vista cosi?

(mais comment peut-on quitter un endroit avec une vue pareille?)

Douceur de la lumière, chaleur des couleurs de l'automne. A croire qu'avoir eu le privilège d'y vivre quelque temps vous rende nostalgique à jamais.

lundi 9 novembre 2009

Berlin, avant-hier

Ou presque. On fête aujourd'hui le mur abattu, le moment critique, la page d'histoire qui se tourne.

Il est bon de se rappeler de temps en temps combien il est bon de vivre dans une démocratie, fut-elle dirigée par N S (qui d'ailleurs, soit dit en passant, a la mémoire qui flanche un peu, et n'était pas à Berlin le 9 novembre 1989).

Je me rappelle les conversations avec la mère d'une amie, qui avait fuit la RDA dans les années 1970. On croit souvent que ceux qui fuyaient étaient tous anticommunistes. Il y avait aussi pas mal de désillusionnés et de déçus.

Improbable départ dans le secret le plus total, pas un mot à la famille, pas un mot aux amis, les passeports est-allemands laissés dans un appartement vide. Partis avec de faux passeports sans laisser d'adresse. Deux routes différentes par la Hongrie, lui passe, elle est arrêtée pour une agrafe mal placée sur la photo. Arrêtée sans savoir ce qu'il est advenu de son compagnon. Prison, interrogatoires qui s'enfilent, le tout en Hongrie. Beaucoup d'histoires inventées, gagner du temps, une seule question qui importe, est-il passé à l'ouest, lui? La peur de la torture, le doute, l'espoir alimenté par une preuve manquant à l'étalage: ils n'ont pas son passeport. Elle rirait presque de l'amateurisme de la police hongroise, la stasi aurait été une autre paire de manches. Avec la certitude qu'il était tiré d'affaire, sorti de l'enfer, elle a joué la jeune fille effacée qui n'avais fait que suivre son amoureux; c'était lui qui avait tout planifié. De quoi alléger la peine.

Histoire incroyable que celle de ce couple. Deux jeunes de 25 ans qui croyaient à l'utopie communiste mais la voyaient mise à mal par la répression et sans issue en RDA. Séparés pendant plus d'un an sans savoir où était l'autre, s'il vivait ou pas, à l'est, à l'ouest, libre ou en prison. Il y a eu des milliers de fugitifs et des centaines d'histoires semblables.

En ce temps la RFA achetait les prisonniers politiques, en premier lieu les fuyards. Mais la RDA lui refilait aussi parfois des prisonniers de droit commun dans le lot, pour le même prix, histoire de gonfler la note. Un marché bien juteux pour faire entrer des devises dans l'économie est-allemande. Une aubaine pour les prisonniers, mais aussi une sorte d'économie parallèle en somme. Elle nous raconte l'attente, l'angoisse: certaines prisonnières sont emmenées, sans savoir si elles atterriront pour autant à l'ouest. Certaines sont relâchées à l'est, l'échec cuisant, le pire, tout ça pour rien, et retour forcé au plus bas niveau de l'échelle sociale. Beaucoup de fugitifs réintégrés parmi les éboueurs et les gardiens de cimetière. Certaines reviennent à la prison, le drame. Elle est sortie lors d'une de ces opérations d'achat de prisonniers. Vendue par son pays. Et bien contente de l'être.

Ils ont vécu à Berlin depuis. Loin du mur, mais avec la vue sur la Fernsehturm, symbole de l'est, au début. Destins poignants.


En passant, je trouve l'idée des dominos très réussie: belle manière de symboliser un mur perméable, sans entraver le regard ni le passage, et la chute progressive mais inéluctable...

J'y étais il y a une semaine; j'aurais voulu y être aujourd'hui aussi.

samedi 7 novembre 2009

Westminster, Remembrance Day


UK - London - Westminster: Westminster Abbey - Remembrance Day
Originally uploaded by wallyg

Devant Westminster Abbey. Un pays en guerre qui pleure ses innombrables morts, une foule de petits croix sur la pelouse face au Parlement. A travers la ville, quasiment tous les passants portent un coquelicot au revers de leur veste en signe de solidarité. Etrange ambiance.


UK - London - Westminster: Westminster Abbey - Remembrance Day