vendredi 29 avril 2011

Mes terrasses préférées... ensoleillées, si possible...

L'Arrosoir http://www.restaurant-larrosoir.com/
Brunch à 21€, il avait l'air très appétissant sur la table d'à côté.
Pas trop de circulation, ensoleillée, et la Coulée Verte au-dessus.
75 Avenue Daumesnil, 75012

Café de l'Odéon
Il s'étend sur la place devant le théâtre dès la belle saison.
Un air d'Italie avec les scooters parqués autour, et l'avantage du calme des petites rues. Carte pas gigantesque mais sympa pour boire un verre.
Place de l'Odéon, 75006

Bassin de l'Arsenal - à tester....

D'autres suggestions?

mardi 26 avril 2011

What are you thinking?

« Il pensa : si elle commande un déca, je me lève, et je m'en vais. On n'avait pas le droit de boire un déca à ce genre de rendez-vous. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. A peine rencontrés et déjà s'installe une sorte de cocon un peu mou. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Oui, le thé est incontestablement une ambiance de belle-famille. Alors quoi? De l'alcool? Non, ce n'est pas bien à cette heure-ci. On pourrait avoir peur d'une femme qui se met à boire comme ça, d'un coup. Même un verre de vin rouge ne passerait pas. François continuait d'attendre qu'elle choisisse ce qu'elle allait boire, et il poursuivait ainsi son analyse liquide de la première impression féminine. Que restait-il maintenant? Le Coca-cola, ou tout autre type de soda...non, pas possible, cela ne faisait pas du tout femme. Autant demander une paille aussi, tant qu'elle y était. Finalement, il se dit qu'un jus, ça serait bien. Oui un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Non, le mieux, c'est de choisir un entre-deux, comme l'abricot. Voilà, c'est ça. »

D. Foenkinos, La délicatesse. Gallimard, folio.

vendredi 22 avril 2011

White Feeling

Paulo Ribeiro, ballet de Lorraine au Théâtre de la Ville, 16 avril 2011. Moment de grâce. Une belle harmonie d'ensemble, limpidité, superbe. La vidéo ne rend pas tout mais ça donne une idée.


jeudi 21 avril 2011

Triste souvenir


21 avril 2002 - 20 heures par locapass


à méditer.

samedi 9 avril 2011

L'homme d'Etat, le secret et la mort

Deuxième soirée au théâtre cette semaine, et la deuxième fut la bonne.

Après un traumatisme teinté d'ennui ce mercredi avec le Prométhéus de Jan Fabre au Théâtre de la Ville, que j'ai trouvé sans queue ni tête ni intérêt aucun - enfin, surtout sans tête...

Adagio
à l'Odéon ce soir, donc, au pied levé, pour tenter de se rattraper.

Une belle réussite d'Olivier Py. Il fallait oser: un spectacle sur François Mitterrand, président de la République fraîchement, à qui l'on annonce qu'il a un cancer avancé. Beaucoup d'encre a déjà coulé pour raconter cette histoire depuis la mort de l'homme et la fin des secrets, mais l'incarnation théâtrale lui donne une toute autre dimension.

Le rôle titre mais aussi les personnages secondaires sont bien travaillés dans le registre de l'imitation: les intonations y sont, la démarche, les traits de caractère les plus marquants ressortent bien. On s'y croirait. C'est bien vu. Philippe Girard excelle dans le rôle de Mitterrand.

L'histoire des deux septennats, faite d'une suite d'événement symboliques, internationaux ou anecdotiques sert de fil conducteur au spectacle centré sur le personnage principal, forcément. J'y ai appris quelques éléments que j'ignorais, comme la présence d'Anne Lauvergeon dans l'entourage proche de François Mitterrand. Les interrogations de l'homme face au pouvoir, face à son électorat socialiste, mais surtout face à la maladie et la mort sont au centre du texte. C'est l'homme qui regarde son histoire et la façonne à son image.

Un bel hommage à François Mitterrand, l'homme plus que le politique (et c'est heureux), même si la politique et les intrigues autour du pouvoir sont omniprésentes, évidemment. L'homme érudit, calculateur, l'homme de pouvoir plus que de convictions peut-être, malade et placé face à son destin, qui s'interroge sans cesse sur l'au-delà aussi. Un portrait sans concession qui salue l'homme néanmoins.

Et j'en suis ressortie émue, j'avoue, avec le sentiment de faire vraiment partie de la génération Mitterrand. J'avais 3 ans en 1981, je me souviens de l'annonce de sa mort par ma prof d'histoire comme si c'était hier, j'étais en terminale. Elle avait la larme à l'oeil et le sourire ému, demandant une minute de silence.

On se prend à rêver d'un chef d'Etat qui en ait à nouveau la stature. Même si ce n'est pas du tout le propos de la pièce.

Longs applaudissements. Espoir?