Les divertissements étant à nouveau réduits au compte-goutte cette semaine, je m'enfonce un peu plus dans la dérive de la chronique facile (promis, je tâcherai d'en sortir dès que le soleil sera revenu)
Reste la traditionnelle échappatoire qui consiste à s'amuser des petits riens observés par la fenêtre ou jalonnant le chemin jusqu'à la boulangerie ou au supermarché. Et j'ai de la chance, ces derniers jours en bas de chez moi il y avait du spectacle...
Au lycée d'en face, chaque matin les lycéens construisent une barricade de poubelles et autres objets ramassés pour en bloquer l’entrée.
Chaque jour, à la mi-journée le personnel du lycée dégage le portail et réaligne soigneusement les poubelles le long du trottoir.
Le ballet se poursuit depuis 4 jours, inlassablement. Avant-hier, on a même eu droit à une séance supplémentaire de construction-déconstruction l'après-midi.
Théâtre de l’absurde. Sisyphe à l'oeuvre.
Quelqu’un pourrait penser à rentrer les poubelles dans les immeubles un jour ou l'autre, je sais pas moi? (ça m'embêterait quand même qu'il n'y en ait plus dans mon immeuble...).
En sortant de chez moi je suis tombée par deux fois sur une manif' dont la radio ne m'avait pas parlé. Entrée en matière par les lignes arrière, ça change la perspective.
Sur le boulevard, à l'avant, un rang de CRS qui marche à reculons devant des lycéens et des lycéennes aux pancartes improvisées. Des bandes de filles qui courent en criant. Toutes les rues latérales blindées, on circule à peine à pied. Je voulais aller à la poste, deux cars d'hommes en noir devant, bouclier au poing. Hum, je repasserai.
A l’arrivée, à Nation, scène d'avant-bataille rangée: alignement de cars de CRS et devant, trois rangs de robocops pour pousser tout ce beau monde dans la bouche du métro, histoire d'en finir au plus vite.
Dans ma rue passent les ambulances qui évacuent les victimes de manifestations qu’on dit relativement bon enfant (ah non, rectifions: on a fini par entendre parler de débordements, tout de même).
L'autre jour, en passant, des grands nigauds ont cassé la vitrine de ma boulangerie, dans une petite rue latérale, pour voler.... des boîtes de bonbons?!
En mode aléatoire, quelques blocages intempestifs improvisés aux rond-points de la Bastille et de la Nation.
Drôle de guerre.
Dans le 11ème, on a l'actualité en première main...
Reste la traditionnelle échappatoire qui consiste à s'amuser des petits riens observés par la fenêtre ou jalonnant le chemin jusqu'à la boulangerie ou au supermarché. Et j'ai de la chance, ces derniers jours en bas de chez moi il y avait du spectacle...
Au lycée d'en face, chaque matin les lycéens construisent une barricade de poubelles et autres objets ramassés pour en bloquer l’entrée.
Chaque jour, à la mi-journée le personnel du lycée dégage le portail et réaligne soigneusement les poubelles le long du trottoir.
Le ballet se poursuit depuis 4 jours, inlassablement. Avant-hier, on a même eu droit à une séance supplémentaire de construction-déconstruction l'après-midi.
Théâtre de l’absurde. Sisyphe à l'oeuvre.
Quelqu’un pourrait penser à rentrer les poubelles dans les immeubles un jour ou l'autre, je sais pas moi? (ça m'embêterait quand même qu'il n'y en ait plus dans mon immeuble...).
En sortant de chez moi je suis tombée par deux fois sur une manif' dont la radio ne m'avait pas parlé. Entrée en matière par les lignes arrière, ça change la perspective.
Sur le boulevard, à l'avant, un rang de CRS qui marche à reculons devant des lycéens et des lycéennes aux pancartes improvisées. Des bandes de filles qui courent en criant. Toutes les rues latérales blindées, on circule à peine à pied. Je voulais aller à la poste, deux cars d'hommes en noir devant, bouclier au poing. Hum, je repasserai.
La marche est fermée par les hommes en noirs, les encapuchés d'abord, en ordre dispersé, puis ceux revêtus de leur armure de plastique. Et immédiatement derrière, les machines à nettoyer à grande eau, effacer les traces, rien à signaler, circulez messieurs dames. Le ballet est remarquablement bien coordonné.
A l’arrivée, à Nation, scène d'avant-bataille rangée: alignement de cars de CRS et devant, trois rangs de robocops pour pousser tout ce beau monde dans la bouche du métro, histoire d'en finir au plus vite.
Dans ma rue passent les ambulances qui évacuent les victimes de manifestations qu’on dit relativement bon enfant (ah non, rectifions: on a fini par entendre parler de débordements, tout de même).
L'autre jour, en passant, des grands nigauds ont cassé la vitrine de ma boulangerie, dans une petite rue latérale, pour voler.... des boîtes de bonbons?!
En mode aléatoire, quelques blocages intempestifs improvisés aux rond-points de la Bastille et de la Nation.
Drôle de guerre.
Dans le 11ème, on a l'actualité en première main...
6 commentaires:
De quoi créer des vocations de citoyen-reporters.
Sur les manifs de lycéens, il n'est pas rare que tu n'en entendes pas parler avant (problème de préavis ?) et après nos médias font ce que le pouvoir leur demande ;)
Casser une vitrine pour voler des bonbons... c'est con, mais c'est presque poétique ;)
M.
je m'enfonce un peu plus dans la dérive de la chronique facile
Justement, je trouve que depuis quelques temps, tes billets ont une autre teneur, une autre envergure qui les rends plus forts, plus "littéraires"... Peu importe le sujet dont tu parles en fait, ton style est en train de changer et c'est encore plus savoureux qu'avant !
je crois que c'est le 11eme qui veut ca ! lol
Rien a voir avec cet article (desole je ne savais pas ou poster) mais ca fait plaisir de se pas se sentir seul sur le sujet des cameras de surveillance (c'est un peu l'arbre qui cache cette foret qu'est la conception qu'on se fait du monde). Je jetterai un coup d'oeil a votre blog a l'occasion. Allez, je retourne au boulot (je suis expatrie aussi).
Mix
Merci mix, tu me rassures aussi!
assez d'accord sur la théorie de l'arbre et de la forêt... la conception du monde de certains m'effraie.
bienvenue ici en tout cas
M: oui je trouve aussi, ça me met la chanson de Brel en tête (je t'ai volé des bonbons parce que les fleurs c'est périssable...)
Madi: merci, tu me fais rougir!
4.: p'têt bien ;)
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