dimanche 11 novembre 2007

Y a-t-il une vie dans le 12ème?

Je suis arrivée un peu par hasard dans ce quartier il y a quelques mois à mon retour en France. La situation de l'immobilier étant ce qu'elle est, quand on n'y connait pas grand chose et qu'on n'a pas le temps de chercher, on prend ce qu'on trouve.

Finalement, je n'y suis pas mal. Sauf que je cherche encore la vie de quartier qui semble-t-il, n'existe pas vraiment... Déjà, trouver une cantine pour déjeuner les jours de semaine où j'y suis est un challenge. Il y a bien le marché d'Aligre mais difficile d'y dégoter un endroit sympa pour déjeuner correctement (comprendre: bon et sain à la fois, si possible!) à un prix abordable. Les tickets restos c'est bien sympa pour ceux qui les ont, mais pour les autres, cela fait quand même augmenter les prix, moi je dis.

Donc, la vie de quartier dans le 12ème. La prolifération de boutiques informatiques a défiguré quelques rues, certes. Quelques grands immeubles pas très jolis et ambiance tout-béton dans le quartier Saint Eloi et Montgallet.

La mairie fait des efforts en soutenant des activités permettant de mieux mettre en valeur l'arrondissement, comme le développement du viaduc des arts qui héberge des artistes et des artisans, le commerce de proximité ou équitable. Cela dit, au final, le coin de Reuilly-Daumesnil a plutôt pas mal d'atouts pour y habiter: loyers qui restent aborables, on est à deux pas du Faubourg Saint-Antoine et de Bastille, de la Coulée Verte, à quelques foulées du bois de Vincennes, et à proximité de la gare de Lyon, le tout bien relié par plusieurs lignes de métro, dont la 1 et la 14. Un marché sympathique et pas très cher Place d'Aligre. De quoi satisfaire un peu tous les goûts, non? En tout cas cela correspond assez bien à ce que je cherche à avoir près de chez moi pour l'instant. Avoir des cinémas à proximité. Etre près d'un parc pour aller courir le dimanche. Mes lieux de travail dans le 6ème et le 13ème sont facilement accessibles. Pour qui se déplace à vélo, Saint-Germain est à 20 minutes, moins le soir (testé).

Reste la question que beaucoup évoquent: comment faire pour recréer cette vie de quartier dont nous sommes nombreux à déplorer l'absence? C'est quoi une vie de quartier, déjà? Dire bonjour à ses voisins? Les retrouver chez le boulanger? Et puis?

J'ai déjà eu l'occasion de constater ailleurs que la vie de communauté est souvent un fantasme assez partagé, mais que peu sont prêts à véritablement animer, dès que cela suppose de s'exposer légèrement. Un peu comme les gens qui marchent sur les autres dans le métro avant de passer la soirée sur des sites de rencontres...

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