Y aller ou ne pas y aller, compte tenu du boulot qu'il me reste à faire, j'ai tergiversé quelques jours. Puis, autant par goût du jeu que par envie de voir le spectacle, j'ai tenté ma chance au téléphone du Monde, et gagné 2 places. Voilà qui résoud le dilemme : -)
Moby Dick, d'après le roman du même nom. Comme prévu je suis donc allée jeudi au théâtre de l'Odéon voir ce spectacle d'Antonio Latella, remarqué à Avignon, pour lequel j'avais une invitation.
C'est à la fois une invitation au voyage et une réflexion sur le thème "Partir... à la recherche de quoi?", qui me parle personnellement, certes. On suit le personnage principal, un homme de terre, instruit, attiré de manière irrationnelle par l'épopée de la chasse à la baleine, en dépit du danger et des mises en garde. Il parvient à se faire accepter comme membre d'équipage sur un bateau et s'engage pour des mois, voire des années dans les mers déchaînées. Voyage terrible dans lequel les hommes des baleiniers affrontent à la fois les mers hostiles, les cétacés géants qui les peuplent, qu'il chassent au harpon dans un corps à corps entre le bateau et la bête, et enfin, inévitablement, eux-mêmes. La majeure partie de la pièce se déroule dans le huis clos du bateau en pleine mer. On y suit les espoirs et les déceptions des baleiniers, les doutes et leurs interrogations, les rixes, la rage et les réconciliations. La chasse à l'animal n'est pas une pêche ordinaire: le redouté, mais finalement si humain capitaine Achab (interprété par un des plus grands acteur italiens, Giorgio Albertazzi, octogénaire en grande forme!) cherche en fait à assouvir sa vengeance sur cette baleine mystérieuse, la plus grosse jamais vue, qui lui a fauché une jambe lors d'une campagne précédente. Existe-t-elle véritablement? Lui seul l'a déjà vue de ses yeux.
La mise en scène et l'adaptation du texte rendent très bien le côté mystérieux, voire mystique de l'épopée, où l'on perd parfois le sens de ce que l'on cherche, voire ses sens tout court. Le bateau se confond un temps avec un autel, avec l'irruption d'un prêtre et ses injonctions aux pêcheurs juste avant le départ. Au delà de la chasse à la baleine, les hommes sont en quête d'eux mêmes... La variation des langages constitue une trouvaille géniale: les marins s'expriment par moment en langue des signes, dont l'effet visuel est pleinement utilisé.
En résumé, une pièce qui nous transporte véritablement dans un autre monde, qui embarque le spectateur dans le voyage. J'y ai passé un très bon moment. L'Odéon est en outre un très beau théatre, avec ses balcons, ses dorures et son velours rouge. La particularité de sa programmation est d'accueuillir de nombreuses troupes étrangères, qui jouent leurs créations en langue originale surtitrée.
Moby Dick, d'après le roman du même nom. Comme prévu je suis donc allée jeudi au théâtre de l'Odéon voir ce spectacle d'Antonio Latella, remarqué à Avignon, pour lequel j'avais une invitation.
C'est à la fois une invitation au voyage et une réflexion sur le thème "Partir... à la recherche de quoi?", qui me parle personnellement, certes. On suit le personnage principal, un homme de terre, instruit, attiré de manière irrationnelle par l'épopée de la chasse à la baleine, en dépit du danger et des mises en garde. Il parvient à se faire accepter comme membre d'équipage sur un bateau et s'engage pour des mois, voire des années dans les mers déchaînées. Voyage terrible dans lequel les hommes des baleiniers affrontent à la fois les mers hostiles, les cétacés géants qui les peuplent, qu'il chassent au harpon dans un corps à corps entre le bateau et la bête, et enfin, inévitablement, eux-mêmes. La majeure partie de la pièce se déroule dans le huis clos du bateau en pleine mer. On y suit les espoirs et les déceptions des baleiniers, les doutes et leurs interrogations, les rixes, la rage et les réconciliations. La chasse à l'animal n'est pas une pêche ordinaire: le redouté, mais finalement si humain capitaine Achab (interprété par un des plus grands acteur italiens, Giorgio Albertazzi, octogénaire en grande forme!) cherche en fait à assouvir sa vengeance sur cette baleine mystérieuse, la plus grosse jamais vue, qui lui a fauché une jambe lors d'une campagne précédente. Existe-t-elle véritablement? Lui seul l'a déjà vue de ses yeux.
La mise en scène et l'adaptation du texte rendent très bien le côté mystérieux, voire mystique de l'épopée, où l'on perd parfois le sens de ce que l'on cherche, voire ses sens tout court. Le bateau se confond un temps avec un autel, avec l'irruption d'un prêtre et ses injonctions aux pêcheurs juste avant le départ. Au delà de la chasse à la baleine, les hommes sont en quête d'eux mêmes... La variation des langages constitue une trouvaille géniale: les marins s'expriment par moment en langue des signes, dont l'effet visuel est pleinement utilisé.
En résumé, une pièce qui nous transporte véritablement dans un autre monde, qui embarque le spectateur dans le voyage. J'y ai passé un très bon moment. L'Odéon est en outre un très beau théatre, avec ses balcons, ses dorures et son velours rouge. La particularité de sa programmation est d'accueuillir de nombreuses troupes étrangères, qui jouent leurs créations en langue originale surtitrée.
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