Question récurrente ces temps-ci. Les amis semblent s'être donné le mot pour me faire réfléchir à la question. Mah, sta domanda...
Ma réponse spontanée, immédiate, la première chose qui me vient à l'esprit: étrangère. Touriste. De moins en moins? Pas vraiment. Certes, j'ai fait des progrès: j'ai appris à reparler français à peu près correctement sans chercher mes mots ni changer de langue quand je ne trouvais tout de suite le bon, et les mots italiens ne fusent plus à tort et à travers. Les premières semaines, c'était drôle, il y a des gens qui me prenaient pour une touriste italienne.
Terre à la fois familière et étrangère. Francophone, francophile, franco-centrée... parfois un peu trop, mais tout dépend des choix qu'on fait finalement. On peut vivre 100 vies différentes ici. Je me surprends à continuer à lire les journaux étrangers. Des choses qui me rappellent mon enfance française. Des retrouvailles avec des gens qui ont changé, visages familiers mais personnes qui ont suivi leur propre chemin.
Etrangère, doublement. Cette impression de vague décalage qui s'entête. Le rythme de mes semaines. Mes préoccupations qui n'ont pas grand-chose à voir avec celles des connaissances. Mes références exotiques du quotidien qui ne sont pas les leurs, et les leurs que je n'ai pas. Les amis les plus "proches" éparpillés dans les pays limitrophes et le style de vie qui s'en suit. Je continue à me perdre et je sais rarement où aller pour trouver ce que je cherche. Peut-être le meilleur moyen d'apprécier la ville? Je retrouve aussi avec plaisir certains traits d'une société multiculturelle - qui, en dépit de tous les dysfonctionnements qu'on peut déplorer, en tire une grande et belle richesse.
On pourrait aussi ramener l'interrogation à la question centrale: Comment te sens-tu? Demande rhétorique à laquelle un matin, sur un coup de tête, on décide de répondre véritablement, ce qui a généralement pour effet immédiat de mettre l'interlocuteur dans un bel embarras. Le décor n'est peut-etre plus si déterminant une fois qu'on s'est habitué à en changer souvent... j'aimerais croire le contraire.
Deuxième pensée, une autre question: mais au fait, cela fait combien de temps que je me suis installée à Paris? Un mois, non, plus. Début octobre, fin septembre? Le retour fut cahotique à souhait. Il s'est étiré dans le temps et l'espace au point de devenir difficile à dater... de quoi avoir un peu le tournis au début.
Un peu trop tôt pour dire, non?
Ma réponse spontanée, immédiate, la première chose qui me vient à l'esprit: étrangère. Touriste. De moins en moins? Pas vraiment. Certes, j'ai fait des progrès: j'ai appris à reparler français à peu près correctement sans chercher mes mots ni changer de langue quand je ne trouvais tout de suite le bon, et les mots italiens ne fusent plus à tort et à travers. Les premières semaines, c'était drôle, il y a des gens qui me prenaient pour une touriste italienne.
Terre à la fois familière et étrangère. Francophone, francophile, franco-centrée... parfois un peu trop, mais tout dépend des choix qu'on fait finalement. On peut vivre 100 vies différentes ici. Je me surprends à continuer à lire les journaux étrangers. Des choses qui me rappellent mon enfance française. Des retrouvailles avec des gens qui ont changé, visages familiers mais personnes qui ont suivi leur propre chemin.
Etrangère, doublement. Cette impression de vague décalage qui s'entête. Le rythme de mes semaines. Mes préoccupations qui n'ont pas grand-chose à voir avec celles des connaissances. Mes références exotiques du quotidien qui ne sont pas les leurs, et les leurs que je n'ai pas. Les amis les plus "proches" éparpillés dans les pays limitrophes et le style de vie qui s'en suit. Je continue à me perdre et je sais rarement où aller pour trouver ce que je cherche. Peut-être le meilleur moyen d'apprécier la ville? Je retrouve aussi avec plaisir certains traits d'une société multiculturelle - qui, en dépit de tous les dysfonctionnements qu'on peut déplorer, en tire une grande et belle richesse.
On pourrait aussi ramener l'interrogation à la question centrale: Comment te sens-tu? Demande rhétorique à laquelle un matin, sur un coup de tête, on décide de répondre véritablement, ce qui a généralement pour effet immédiat de mettre l'interlocuteur dans un bel embarras. Le décor n'est peut-etre plus si déterminant une fois qu'on s'est habitué à en changer souvent... j'aimerais croire le contraire.
Deuxième pensée, une autre question: mais au fait, cela fait combien de temps que je me suis installée à Paris? Un mois, non, plus. Début octobre, fin septembre? Le retour fut cahotique à souhait. Il s'est étiré dans le temps et l'espace au point de devenir difficile à dater... de quoi avoir un peu le tournis au début.
Un peu trop tôt pour dire, non?
3 commentaires:
C'est quand on ne te posera plus cette question que tu sauras que tu t'y es "faite" ;-)
http://mamancelib.over-blog.com/
Ça fait quinze ans que j'habite à Paris et je m'y sens toujours touriste, je m'émerveille chaque fois que je vois la tour eiffel (et je la vois tous les jours), j'aime encore me perdre au hasard des rues...
Ne perds pas cela et tu ne te lasseras jamais de cette belle ville, même les jours où il fait moche dedans comme dehors ;-)
pour l'instant c'est plutôt moi qui me perds dans la ville ;)
mais je compte bien prendre largement le temps de m'émerveiller en effet.
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