Je suis allée voir Paris Photo au Carroussel du Louvre, que l'on disait un rendez-vous incontournable de la photographie contemporaine, et qui est en fait une foire où sont représentées principalement des galeries. Qui présentent les oeuvres-phares de leurs artistes-phares, certes. Plus un endroit pour voir les grandes tendances du marché de la photo d'art et de l'édition qu'une véritable exposition où admirer dans son ensemble le travail d'un artiste. De belles pièces, mais le tout m'a laissé une impression mitigée: pas vraiment moyen d'avoir un peu de perspective sur les oeuvres, on se retrouve souvent collé aux cadres, rarement l'occasion voir plus de 3 oeuvres d'un même artiste, parfois dans trois séries différentes. La tête qui tourne à force de se battre pour entrer dans les petits espaces-galerie. Comme si on ne manquait pas déjà d'espace pour respirer, il fallait contourner une grosse BMW au milieu du hall (l'art ne vit pas sans les sponsors, mais on aurait quand même pu donner plus de place aux photographes italiens invités qu'à la grosse cylindrée!)
Bref je suis sortie en me disant que c'était plus pensé comme un marché que comme une exposition mettant en valeur le travail photographique. Ce à quoi j'aurais dû m'attendre, peut-être. Trop dense. Trop de foule. En arrivant à 16h un dimanche, forcément. Trop chers, le ticket d'entrée et le catalogue. Trop tutti frutti. Trop peu de légendes affichées, de mise en valeur de la démarche des photographes. D'un autre côté c'est rassurant pour les photographes de voir que les grands tirages de belles photos ont définitivement acquis leur statut d'oeuvres d'art à part entière, et commencent à se vendre à un bon prix.
Il y avait véritablement de tout: des tirages inédits et des anciens, voire antiques (vieilles gélatines...), des portraits, de l' environnement urbain, couleur, noir et blanc, des images retravaillées en tout genre. Une série paysage italiens (l'Italie étant pays invité) mais là encore trop peu d'espace entre les photos. Un peu comme ces conférences à l'autre bout du monde où vont les chercheurs pour présenter un papier en 5 minutes chrono, sans avoir le temps de le discuter: une expo-carte de visite? Toutes les grandes galeries européennes et américaines étaient là, d'une certaine manière mieux visibles que les artistes eux-mêmes. Mais les photos étaient littéralement les unes sur les autres.
J'aurais dû y aller plus tôt dans la journée, je le savais... J'aurais mieux apprécié les images en d'autres circonstances. En complément, ici une critique plus initiée (et moins bougonne!)
On m'a parlé l'autre jour de la MAC, manifestation d'art contemporain qui se tient le week-end prochain à la porte de Champerret, organisée sur le principe opposé: ce sont les artistes qui exposent en leur nom, pas de galeries. Rien que pour cela, j'ai envie d'aller voir.
Bref je suis sortie en me disant que c'était plus pensé comme un marché que comme une exposition mettant en valeur le travail photographique. Ce à quoi j'aurais dû m'attendre, peut-être. Trop dense. Trop de foule. En arrivant à 16h un dimanche, forcément. Trop chers, le ticket d'entrée et le catalogue. Trop tutti frutti. Trop peu de légendes affichées, de mise en valeur de la démarche des photographes. D'un autre côté c'est rassurant pour les photographes de voir que les grands tirages de belles photos ont définitivement acquis leur statut d'oeuvres d'art à part entière, et commencent à se vendre à un bon prix.
Il y avait véritablement de tout: des tirages inédits et des anciens, voire antiques (vieilles gélatines...), des portraits, de l' environnement urbain, couleur, noir et blanc, des images retravaillées en tout genre. Une série paysage italiens (l'Italie étant pays invité) mais là encore trop peu d'espace entre les photos. Un peu comme ces conférences à l'autre bout du monde où vont les chercheurs pour présenter un papier en 5 minutes chrono, sans avoir le temps de le discuter: une expo-carte de visite? Toutes les grandes galeries européennes et américaines étaient là, d'une certaine manière mieux visibles que les artistes eux-mêmes. Mais les photos étaient littéralement les unes sur les autres.
J'aurais dû y aller plus tôt dans la journée, je le savais... J'aurais mieux apprécié les images en d'autres circonstances. En complément, ici une critique plus initiée (et moins bougonne!)
On m'a parlé l'autre jour de la MAC, manifestation d'art contemporain qui se tient le week-end prochain à la porte de Champerret, organisée sur le principe opposé: ce sont les artistes qui exposent en leur nom, pas de galeries. Rien que pour cela, j'ai envie d'aller voir.
3 commentaires:
Merci du lien. Il m'arrive aussi d'être bougon, néanmoins, mais ici c'est une foire, pas une exposition. Vous avez raison, mais ne leur en demandez pas trops, et allez voir de vraies expositions photos au Jeu de Paume, à la Fondation Cartier Bresson ou à la MEP.
Et je vous conseille l'exposition des acquisitions photographiques du Centre Pompidou, remarquable, où j'étais tranquille pendant que vous étouffiez dans la foule du Carrousel du Louvre.
"pas trop", sorry
Merci pour votre message. Je suis effectivement plus familière des expositions de la fondation HCB et de la Maison Européenne de la Photographie, que je je fréquente plus assidûment que les foires. Pour succéder au post d'hier, j'en prépare un autre qui parle véritablement des photographies que j'y ai vues.
J'inscris également l'exposition du Centre Pompidou au programme!
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