Puisque je suis de nouveau sur pied et que je me suis remise au travail (ou presque), après deux jours à la maison, c'était bien l'heure de me concéder une petite sortie...
Donc je suis allée voir un film que je voulais voir depuis longtemps, Into the wild.
Donc je suis allée voir un film que je voulais voir depuis longtemps, Into the wild.
Pour moi c'est un film profond, porteur de sens (la bande annonce donnait l'idée trompeuse d'un film plus léger). Un film que je n'ai pas envie de commenter ni de décrire longuement. D'une part, parce que tant d'autres en ont déjà parlé et d'autre part parce que je reste pensive et n'ai pas fini d'y réfléchir.
On peut le voir comme un road movie mais c'est surtout l'histoire d'une fuite, d'une quête de l'insaisissable, un voyage initiatique comme le soulignent les chapitres, de la (re)naissance à la sagesse, une parabole peut-être. Une expérience extrême du voyage au bout de soi-même où l'aventure frôle la vie d'ermite. Un si long chemin pour comprendre que le bonheur véritable est celui qui est partagé, que la liberté absolue n'existe pas...
Peut-être que ce film me parle et m'interpelle parce que, sans être aussi extrême évidemment, à un certain moment, l'envie de tout plaquer pour aller mener une autre vie loin de certaines considérations m'a effleuré l'esprit, parce que le besoin de partir loin, seule, je l'ai déjà éprouvé... (et puis je me suis rendue compte que je n'étais ni capable d'aller très loin, ni désireuse d'en faire tant que ça).
Un ami m'expliquait l'autre jour que les oeuvres narratives occidentales dérivent toutes de l'Iliade et de l'Odyssée, c'est à dire qu'elles déclinent soit la conquête (d'un but identifié) soit le voyage. Ce qui paraît-il est un mot de Raymond Queneau, mais peu importe. Au final, c'est assez vrai je trouve.
On peut le voir comme un road movie mais c'est surtout l'histoire d'une fuite, d'une quête de l'insaisissable, un voyage initiatique comme le soulignent les chapitres, de la (re)naissance à la sagesse, une parabole peut-être. Une expérience extrême du voyage au bout de soi-même où l'aventure frôle la vie d'ermite. Un si long chemin pour comprendre que le bonheur véritable est celui qui est partagé, que la liberté absolue n'existe pas...
Peut-être que ce film me parle et m'interpelle parce que, sans être aussi extrême évidemment, à un certain moment, l'envie de tout plaquer pour aller mener une autre vie loin de certaines considérations m'a effleuré l'esprit, parce que le besoin de partir loin, seule, je l'ai déjà éprouvé... (et puis je me suis rendue compte que je n'étais ni capable d'aller très loin, ni désireuse d'en faire tant que ça).
Un ami m'expliquait l'autre jour que les oeuvres narratives occidentales dérivent toutes de l'Iliade et de l'Odyssée, c'est à dire qu'elles déclinent soit la conquête (d'un but identifié) soit le voyage. Ce qui paraît-il est un mot de Raymond Queneau, mais peu importe. Au final, c'est assez vrai je trouve.
7 commentaires:
arf, je râle encore plus de ne pas avoir réussi à m'organiser pour aller le voir...
Tes propos sur la quête sont très justes...
j'aime ce que tu dis de ce film auque je pense encore près d'un mois après l'avoir vu...
C'est vrai que c'était un très bon moment ce film... qui ne peut pas laisser indifférent !
Toujours pas vu :(
M.
Je suis en train de lire le bouquin dont c'est tiré, qui raconte l'histoire (vraie) de Chris McCandless. Le bouquin est assez factuel, plus ancré sur les faits que sur leurs interprétations (le parti pris de Krakauer), meme s'il donne quelques pistes. Si on peut etre touché par l'idéal de liberté de Chris, il me semble qu'il était tout de meme profondément immature, en pleine crise d'adolescence (mes parents sont des cons, la société c'est des nazes), mais a 23 ans. Bref, pas mal de ses comportements me font penser a ceux d'un ado attardé qui aurait fugué plutot qu'a ceux d'un homme en pleine possession de sa conscience (a mon sens, l'adolescence n'est pas vraiment le moment ou on a le plus de recul sur la vie et les evenements). Cela dit, il a vécu comme il a voulu, et il est peut etre mort comme il a voulu aussi, c'est déja pas si mal.
je ne peux juger que de l'interprétation qu'a voulu en donner Sean Penn dans son film, qui selon moi monte très bien comment le héros grandit, mûri, devient plus réfléchi tout au long du voyage... un ado qui part et un personnage beaucoup plus sage en fin de film, on le voit dans sa manière d'agir au contact des rencontres (rares mais jamais anodines) qu'il fait.
Maintenant c'est tout à fait possible que cela soit là précisément l'empreinte du réalisateur et que cela n'apparaisse pas dans le livre...
En fait, il part apres obtention de son diplome (a 22 ans si je ne m'abuse), et meurt deux ans plus tard (a 24). L'auteur ne croit pas au suicide, et je dois avouer que je ne sais que penser. Il semble que peut-etre au départ il ait voulu se "suicider" (ou "disparaitre" dans la foret de l'Alaska, cf son absence totale d'équipement), mais que vers la fin il ait cherché a revenir, trop tard pour lui (trop faible physiquement, conditions trop rudes). Ce qui est un peu ironique, c'est qu'il meurt "into the wild", mais en meme temps a moins de 10 kilometres de la ville la plus proche, et que s'il avait marché 1 km le long du torrent qui l'empechait de traverser, il aurait trouvé un pont... Pour le coté ado attardé, je suis en accord avec moi-meme. Il ressemble a un ado plus intelligent que la moyenne (il lit des bouquins compliqués qu'il croit comprendre) qui du coup méprise tout le monde. Quand on lit le livre on a vraiment l'impression qu'il a 16 ans, alors qu'il en a 22, c'est étonnant. Etonnant aussi que ça ne soit pas commenté par l'auteur, car ça m'a vraiment frappé, cette immaturité (immaturité par rapport a ce qu'on peut attendre d'un mec de son age "normal", mais c'est vrai que vu son parcours, c'est difficile de comparer). En tout cas, je conseille cette lecture (je ne sais pas si ça a été traduit).
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