mardi 8 décembre 2009

Da Zavola

Ce fut pour un mini-dîner de célébration en tout petit comité. Une copine italienne (de bon goût et toujours à l'affût) m'a entraînée là-bas. Ce n'est pas un restaurant à proprement parler mais on y peut y manger antipasti, pasta et desserts. Avec le conseil enjoué des tenanciers, au milieu d'une sacrée collection de bouteilles de vins italiens.

Antipastis très bons: burrata (mozzarella crémeuse au coeur, bien assaisonnée, joliment servie) et charcuterie d'ici et là, la finocchiona dont je raffole (salami aux graines de fenouil, une invention toscane), jambon fraîchement et finement tranché fondant sur la langue... Puis quelques recettes de pâtes avec des mélanges de saveurs originaux, mais moins extraordinaires peut-être. Et enfin les fameux cannoli craquants et légers à souhaits. Mmmm. Pas goûté le café, le meilleur de Paris (pas moins!) d'après la même source experte. Pas grave, on y repassera. Intanto, la carte change quotidiennement.

Dommage pour moi c'est un peu loin: 15ème (6 rue Mademoiselle, nouvelle adresse) ou 17ème (rue Brochant, boutique historique, pas visité encore)

Attention c'est petit: dans le 15ème, juste 2 longues tables à partager et c'est tout. Ne pas y aller pour un dîner en tête-à-tête mais ça peut être un bon endroit pour un aperitivo-dîner à une dizaine de personnes, à picorer et goûter un peu de tout, en réservant évidemment...

> Da Zavola, 75015 et 75017

mardi 24 novembre 2009

Brunch aux 3 passages

C'est peu dire que je le cherchais depuis longtemps, l'endroit idéal pour un brunch dominical entre copines.

Idéal, c'est à dire:
- où l'on mange, du sucré et du salé, et de quoi tenir jusqu'au soir
- où l'on puisse accompagner cela d'un bon café (petit, noir et concentré, quoi!).
- dans un endroit convivial, pas vide mais suffisamment tranquille pour papoter, sans avoir les coudes (et la conversation) qui s'emmêlent avec ceux de la table voisine
- pas trop loin de chez moi, parce que 30 min de métro pour commencer son dimanche, c'est pas top (en tout cas quand c'est moi qui me charge de trouver le point de chute et de réserver)
... et le tout pour 20 euros max.

et j'ai trouvé!

Brunch à partir de 11h30, 18 euros pour café, orange pressée, viennoiseries, oeufs brouillés, caviar d'aubergine, sandwiches amélioré, petite salade verte et dessert (salade de fruits et pain perdu). Une petite portion de chaque, mais pas mal de choses au final, tout à fait dans l'esprit brunch. Préparé avec soin et servi sur une ardoise, en plus c'est joliment arrangé.

Ambiance brocante pas encombrée, clair et de l'espace entre les tables. Accueil sympathique, souriant et décontracté. A essayer également comme table du soir.

> Aux 3 passages, 11b rue Saint Maur, 75011

dimanche 22 novembre 2009

Ceci n'est pas un piano

Découverte musicale, au hasard d'une soirée florentine. Hauschka, un pianiste allemand plutôt sympathique qui se dit inspiré par la musique électronique et joue avec les cordes pour en déformer le son. Vous savez, ces pianistes qui mettent des pinces et des objets divers sur les cordes du piano pour en modifier la tonalité. J'avais déjà vu quelqu'un qui utilisait couverts et ustensiles de cuisine en fer-blanc. Suprenant et visuel. Lui, il semble affectionner particulièrement le scotch et l'outil de l'accordeur... Nous, on a beaucoup aimé l'effet des balles de ping-pong qui bondissent au rythme des accords accentués. Il s'amuse et nous aussi. Plaisir partagé.

Mais encore? Extraits en libre écoute: ici, ou encore . Quelques albums produits par des indépendants à son actifs: The prepared piano (piano seul), d'autres avec violoncelle ou quartet à cordes. Tiens, je viens de voir que certains sont même référencés à la F...

> Concerts de jazz à la Salle Vanni, Piazza del Carmine, Florence. Organisés par l'association Musicus Concertus (je donne les détails si jamais quelqu'un passe par ici projette de faire un tour là-bas, sait-on jamais...)

samedi 21 novembre 2009

Ma come si fa...


...a lasciare un posto con una vista cosi?

(mais comment peut-on quitter un endroit avec une vue pareille?)

Douceur de la lumière, chaleur des couleurs de l'automne. A croire qu'avoir eu le privilège d'y vivre quelque temps vous rende nostalgique à jamais.

lundi 9 novembre 2009

Berlin, avant-hier

Ou presque. On fête aujourd'hui le mur abattu, le moment critique, la page d'histoire qui se tourne.

Il est bon de se rappeler de temps en temps combien il est bon de vivre dans une démocratie, fut-elle dirigée par N S (qui d'ailleurs, soit dit en passant, a la mémoire qui flanche un peu, et n'était pas à Berlin le 9 novembre 1989).

Je me rappelle les conversations avec la mère d'une amie, qui avait fuit la RDA dans les années 1970. On croit souvent que ceux qui fuyaient étaient tous anticommunistes. Il y avait aussi pas mal de désillusionnés et de déçus.

Improbable départ dans le secret le plus total, pas un mot à la famille, pas un mot aux amis, les passeports est-allemands laissés dans un appartement vide. Partis avec de faux passeports sans laisser d'adresse. Deux routes différentes par la Hongrie, lui passe, elle est arrêtée pour une agrafe mal placée sur la photo. Arrêtée sans savoir ce qu'il est advenu de son compagnon. Prison, interrogatoires qui s'enfilent, le tout en Hongrie. Beaucoup d'histoires inventées, gagner du temps, une seule question qui importe, est-il passé à l'ouest, lui? La peur de la torture, le doute, l'espoir alimenté par une preuve manquant à l'étalage: ils n'ont pas son passeport. Elle rirait presque de l'amateurisme de la police hongroise, la stasi aurait été une autre paire de manches. Avec la certitude qu'il était tiré d'affaire, sorti de l'enfer, elle a joué la jeune fille effacée qui n'avais fait que suivre son amoureux; c'était lui qui avait tout planifié. De quoi alléger la peine.

Histoire incroyable que celle de ce couple. Deux jeunes de 25 ans qui croyaient à l'utopie communiste mais la voyaient mise à mal par la répression et sans issue en RDA. Séparés pendant plus d'un an sans savoir où était l'autre, s'il vivait ou pas, à l'est, à l'ouest, libre ou en prison. Il y a eu des milliers de fugitifs et des centaines d'histoires semblables.

En ce temps la RFA achetait les prisonniers politiques, en premier lieu les fuyards. Mais la RDA lui refilait aussi parfois des prisonniers de droit commun dans le lot, pour le même prix, histoire de gonfler la note. Un marché bien juteux pour faire entrer des devises dans l'économie est-allemande. Une aubaine pour les prisonniers, mais aussi une sorte d'économie parallèle en somme. Elle nous raconte l'attente, l'angoisse: certaines prisonnières sont emmenées, sans savoir si elles atterriront pour autant à l'ouest. Certaines sont relâchées à l'est, l'échec cuisant, le pire, tout ça pour rien, et retour forcé au plus bas niveau de l'échelle sociale. Beaucoup de fugitifs réintégrés parmi les éboueurs et les gardiens de cimetière. Certaines reviennent à la prison, le drame. Elle est sortie lors d'une de ces opérations d'achat de prisonniers. Vendue par son pays. Et bien contente de l'être.

Ils ont vécu à Berlin depuis. Loin du mur, mais avec la vue sur la Fernsehturm, symbole de l'est, au début. Destins poignants.


En passant, je trouve l'idée des dominos très réussie: belle manière de symboliser un mur perméable, sans entraver le regard ni le passage, et la chute progressive mais inéluctable...

J'y étais il y a une semaine; j'aurais voulu y être aujourd'hui aussi.

samedi 7 novembre 2009

Westminster, Remembrance Day


UK - London - Westminster: Westminster Abbey - Remembrance Day
Originally uploaded by wallyg

Devant Westminster Abbey. Un pays en guerre qui pleure ses innombrables morts, une foule de petits croix sur la pelouse face au Parlement. A travers la ville, quasiment tous les passants portent un coquelicot au revers de leur veste en signe de solidarité. Etrange ambiance.


UK - London - Westminster: Westminster Abbey - Remembrance Day

dimanche 25 octobre 2009

samedi 24 octobre 2009

La musique ou la grâce, la ferveur et l'émotion

Une émotion rare. Le concert merveilleusement dirigé par Gustavo Dudamel hier soir à la salle Pleyel, c'était tout cela à la fois, et bien plus encore. Je pense que ce sera l'émotion musicale de l'année en ce qui me concerne.

Il y a d'abord la musique d'un orchestre magnifiquement dirigé, la grâce d'une exécution fine, sans bruit, à la fois nette et vive. L'orchestre de Radio France d'abord, avec un Daphnis et Chloé de Ravel époustouflant. L'orchestre Bolivar des jeunes vénézuéliens ensuite avec un morceau d'un compatriote au rythme latin endiablé. Puis les deux orchestres réunis pour la Symphonie Fantastique de Berlioz, une "marche au supplice" majestueuse. Le Mambo de Bernstein en bis, sous les couleurs du Vénézuela.

Il y a aussi tout le reste. Un orchestre jeune et vivant, coloré. Qui bouge, qui vibre, et qui s'éclate. Un chef d'orchestre rayonnant qui dirige sans notes avec un dynamisme spectaculaire, mais toute en humilité, sans se prendre pour un chef. A 28 ans. Le public de la salle Pleyel unanimement debout tapant des mains de longues minutes, agitant des drapeaux, criant des bravos. Il s'en fallait de peu pour qu'il se mette à faire la hola comme dans dans un stade. L'incroyable projet social d'éducation par la musique qui est en amont et à l'origine du Bolivar Youth Orchestra (voir à ce sujet le documentaire Il Sistema sur Arte en deuxième partie de soirée, lundi 26 octobre).

Le concert d'hier a été diffusé en live sur les sites d'Arte, France Musique, Radio-France et celui de la salle Pleyel il me semble. Rediffusion non disponible pour l'instant mais ça viendra peut-être?

Un bien beau cadeau. J'y retourne pour la deuxième soirée, il paraît que le programme (un concerto de Tchaïkovski et la Symphonie alpestre de Strauss) est tout aussi prometteur.

> Gustavo Dudamel, Simón Bolívar Youth Orchestra Venezuela et Orchestre Philharmonique de Radio France, salle Pleyel le 23/10/2009

> Gustavo Dudamel et Simón Bolívar Youth Orchestra Venezuela, salle Pleyel le 24/10/2009

> Il Sistema, Arte le 26/10/2006




samedi 10 octobre 2009

Le corps des femmes

Intermède féministe (et pas que). Je viens de découvrir ce documentaire sur le corps des femmes dans le cirque télévisuel transalpin. La gravité des choses, j'avais pu l'observer moi-même en direct, et un certain nombre d'émissions m'avaient rapidement donné la nausée. Il manquait une analyse sérieuse pour le démontrer et tenter d'ouvrir les yeux à ceux qui persistent à se voiler la face. Merci Lorella Zanardo.

Quand on sait le pouvoir des modèles véhiculés par les médias, sans parler du piètre "exemple" que montre chaque jour le pitre en chef, dont on sait le peu de considération qu'il porte aux personnes de de sexe féminin (j'entends bien personnes, et non, postérieurs, sourires lèvres gonflées et poitrines siliconées, auxquelles il voue une admiration sans bornes, il n'y a qu'à voir le nombre de regards lubriques et paroles déplacées qui se perdent), il y a vraiment de quoi être effrayé. Combien de générations à rééduquer après ça, combien?

Tutto quà, traduit en plusieurs langues: http://www.ilcorpodelledonne.net/?page_id=515

"LE CORPS DES FEMMES est le titre de notre documentaire de 25’ sur l’usage du corps de la femme à la télévision. Nous sommes partis d’un état d’urgence. La constatation que les femmes, les femmes vraies, sont en train de disparaître de la télévision et qu’elles ont été remplacées par une représentation grotesque, vulgaire et humiliante."


Si les hommes n'ont pas la peau du cavaliere, peut-être que les femmes finiront par l'avoir?

La pétition de la semaine:

Cet homme offense les femmes et la démocratie: arrêtons-le :
Il est désormais évident que le corps des femmes est devenu pour le Président du Conseil une arme politique d’importance capitale. Il est utilisé comme dispositif de guerre contre la libre discussion, l’exercice de la critique, l’autonomie de la pensée. Il ne voit dans la femme que désir, charme juvénile, séduction physique et, par-dessus tout, la totale soumission au vouloir du chef. Elle n’existe que pour chanter avec le chef, faire écho aux paroles du chef, se mettre à la disposition du chef, comme dans les foires promotionnelles, ou dans tout ce qui soutient despotiquement le culte de la personnalité. Les qualités retenues utiles pour des shows publicitaires se sont transformées en talents politiques essentiels, produisant d’indécentes confusions de genres : l’obéissance et le charme sont devenus les indispensables atouts des femmes qui veulent prétendre à des postes de hautes responsabilités. Comme une burqa jetée sur le corps féminin afin de l’humilier sur les plateaux télévisés et le transformer en arme qui blesse tous et tout. Contre cette crétinisation des femmes, de la démocratie et de la politique elle-même, nous protestons. Cet homme offense les femmes et la démocratie. Arrêtons-le. »

merci Céleste pour la traduction (lien vers l'original).

Disperazione. Il fait bon être femme en France, par comparaison, même si...

dimanche 27 septembre 2009

Notre terreur, ou le renouveau du théâtre politique

La révolution nécessite-t-elle de gouverner par la terreur?

C'est le sujet au coeur de la pièce de Sylvain Creuzevault actuellement donnée à La Colline, en ouverture de la première saison placée sous la nouvelle direction de Stéphane Braunschweig (auparavant à la tête du théâtre national de Strasbourg). Sujet qui donne matière à débat, on s'en doute. Notre terreur s'ouvre sur un réquisitoire de Saint-Just et l'on comprend qu'on est au lendemain de l'exécution de Danton. Sous les projecteurs, le Comité de Salut Public fait le bilan et délibère des affaires courantes. Nous voilà ramenés aux années troubles qui suivirent la Révolution de 1789.

Pour l'histoire, un rattrapage en vitesse ici (une chronologie bienvenue figure dans le livret distribué aux spectateurs...)

La grande intelligence de la mise en scène est de placer l'action dans un décor d'aujourd'hui qui paraîtra familier à tout militant d'un jour ou de toujours, tant il rappelle une réunion de section partisane ou syndicale, un comité de lutte en apparence presque quelconque. Le public est réparti de part et d'autre de la scène, à quelques mètres des acteurs dont on peut saisir la moindre expression.

Au milieu une longue table parsemée de quelques verres et bouteilles autour de laquelle se réunissent huit membres du Comité de Salut Public, ceux qui décident de la poursuite de la révolution en général et du sort des contre-révolutionnaires en particulier.

On saisit peu à peu qui est qui, chacun a son caractère, son tempérament et sa vision des choses, sa part de responsabilité aussi. Parmi eux Saint-Just, le benjamin, aussi intransigeant qu'impulsif, Robespierre plus posé, meneur naturel, Collot aux opinions extrêmes qui n'hésite pas à réclamer la mort des coupables mais aussi de leurs proches. La troupe se joue à merveille des nuances de personnalité. Ils sont habillés sans chichis, comme vous et moi. Robespierre porte une chemise blanche et un pantalon à ceinture, Saint-Just une chemise noire qui tombe sur un jeans de la même couleur.

Les décisions, souvent dramatiques condamnations, se prennent au vote à main levée. La discussion est tendue: l'espace de la délibération et de la discussion se réduit progressivement, l'unité s'impose au prix d'une autorité de plus en plus marquée; il y a de moins en moins de place pour le désaccord. Au fil des séquences, la tension devient palpable et la camaraderie fait place au soupçon: la cohésion du Comité se fissure... Le spectacle du coup devient plus visuel, effet hémoglobine compris, et l'action s'accélère sous la tension.

En résumé, une pièce qui donne à voir et surtout à réfléchir en nous laissant nous interroger sur les contradictions du gouvernement au nom de la liberté mais contre celle-ci. Sans grandiloquence historique aucune. Comme si nous y étions. Comme si c'était une question d'actualité. Elle l'est.

Une pièce qui fait aussi écho au fonctionnement de la compagnie, puisque c'est une création collective qui s'appuie sur une vision horizontale et collaborative de la mise en scène plutôt que sur l'autorité du seul metteur en scène.

Longue vie à la jeune compagnie D'ores et déjà, qui présente en octobre une autre création en reprise à La Colline: le Père Tralalère

Je ne suis pas la seule à apprécier, d'autres avis:
Fabienne Darge pour Le Monde
René Solis pour Libération
Lena Martinelli pour les Trois Coups

> Notre Terreur. Jusqu'au 9 octobre. Théâtre de la Colline, 75020, métro Gambetta. tarif plein: 27€, 19€ le mardi (spectacle complet à la location en ligne, vous pouvez toujours essayer directement après du théâtre)

Sinon, rien à voir mais Transfer, de Jan Klata dont j'avais parlé l'année dernière est programmé à Paris dans le cadre du Festival d'Automne, du 5 au 7 novembre 2009 à Créteil.

samedi 5 septembre 2009

Horizons dentelés




Fin d'un été placé sous le signe de la montagne.

A essayer d'imiter les bouquetins.



On ne peut pas rivaliser...

mercredi 12 août 2009

Question existentielle...

Etes-vous plutôt Paris ou province?

Faites le test et vous aurez la réponse

Mon résultat n'est pas très concluant...

mardi 11 août 2009

Cinéma d'été et dîner sur l'herbe

L'été en ville est parfois plaisant... Le temps se ralentit, les gens courent moins, il y a des animations inédites et on a plus le loisir d'en profiter. Je reviens de vacances (j'y reviendrais...) au moment où Paris quartiers d'été s'achève, mais il reste quelques semaines pour profiter du cinéma de plein-air.

Le Forum des images a ressorti pour l'occasion quelques chef-d'oeuvres pas forcément très connus pour les projeter dans les parcs de Paris dans les quartiers d'habitation, loin de l'agitation touristique. Accès gratuit, les meilleures places aux premiers venus, pique-nique bienvenu! Ambiance décontractée assurée.

Vendredi, à peine rentrée à Paris, j'ai donc passé une douce et fraîche soirée sur la pelouse du parc Montsouris à admirer la grâce d'Audrey Hepburn et sourire de l'accent français de Maurice Chevalier dans Ariane. Encore un vieux film en noir et blanc qui m'épate! C'est une histoire de séduction entre une jeune fille innocente, dirons-nous (Audrey Hepburn), et un homme à femmes (Gary Cooper), qui naît au détour de l'enquête d'un détective privé (le paternel, Maurice Chevalier, excellent avec son accent franchouillard!). Inutile de préciser qu'un certain nombre d'embrouilles et de péripéties plus tard, le happy ending est garanti... Audrey Hepburn est superbe dans son rôle d'innocente malicieuse. Les dialogues sont délicieux.


Gary Cooper et Audrey Hepburn

Je suis repartie le sourire aux lèvres. J'avoue ne pas connaître la plupart des films au programme, raison de plus pour y consacrer une autre soirée... il y en a pour tous les goûts il me semble. Le ciel et la météo n'ont qu'à bien se tenir!

> Cinéma au clair de lune. Jusqu'au 23 août. Informations et programme ici.

lundi 10 août 2009

Virée pyrénéenne entre frangines





Inutile d'ajouter qu'on s'en est mis plein les yeux... et les pieds aussi...

Les Pyrénées sont magnifiques, mais ça grimpe!

samedi 25 juillet 2009

Benedizione!

L'air de rien, un bout d'Italie qui s'est installé dans la rue d'à côté! Moi qui depuis deux ans ai dû manger deux pizzas à Paris tant elle me faisaient peu envie ou je les trouvais hors de prix, je crois que je vais enfin pouvoir changer mes habitudes.

Bien évidemment, j'avais reperé la nouvelle enseigne depuis quelques jours: Pizza e Fichi. Elle me faisait de l'oeil, vous imaginez. Déjà, je me suis dit que ça s'annonçait bien. Enfin une pizza véritablement italienne? Hier il y avait foule, donc je n'y suis pas entrée, car j'ai pensé que c'était l'inauguration [en fait non: l'apéritif!]. Je sortais de la gym où j'avais bien transpiré, j'avais envie de manger vite fait mais pas au point de traverser la joyeuse foule dans cet état. Comme je suis condamnée à passer devant tous les jours, ce ne fut pas partie remise pour bien longtemps.

Au menu de ce soir, une tranche de la pizza emblématique, prosciutto e fichi (jambon de parme, figues, pizza blanche, servie froide) et une gorgonzola e noci (chaude, celle-là). Le reste du choix attendait au four, je n'ai pas eu la patience. La pâte est fine, croustillante, légère, miam! Une jolie alliance, le jambon cru et les figues. C'est bon comme en Italie! Parfait comme menu d'été.

Pizza e fichi, c'est une expression romaine, m'apprend-on. Pour les bonnes choses à la limite de l'immaginable...

La boutique, tenue par un couple de sympathiques Romani, fait uniquement la pizza al taglio (grandes pizzas vendues à la part, de 3 à 5€ la portion). Quelques tables pour manger sur place. Ils m'expliquent qu'ils veulent faire uniquement la pizza romaine, celle à la pâte fine. Ils ont des idées de recettes originales. Et ils font même l'apéritif-pizza le vendredi. D'accord, ce n'est pas l'aperitivo avec cocktails aux fruits frais, costards milanais et lunettes de soleil à la dernière mode, le cadre est modeste, mais les pizzas par contre valent le détour.

J'irais goûter les autres sans tarder, à la prochaine occasion, et faire un (autre) brin de conversation dans la langue qui chante. Pour les amateurs de vraies pizzas qui passeraient dans le coin aux heures de repas, le grignotage s'impose!

> Pizza e Fichi, 17, rue Alexandre Dumas, 75011

mercredi 22 juillet 2009

Coup de pub: festival d'Avignon, Dixlesic de Lauréline Kuntz, 2e édition !

Un beau dossier sur France Culture

elle en a fait du chemin depuis !

mardi 21 juillet 2009

Divorce à l'italienne

Découverte cinématographique de la semaine dernière, au hasard d'un passage devant le MK2 Beaubourg avec une amie.

Un vieux film des années 1960, comme on les aime: en copie restaurée sans couleur parasite, avec toutes les cigarettes qui vont bien, des acteurs mythiques, et surtout une comédie bien montée qui m'a mise de bonne humeur pour la semaine!

 Marcello Mastroianni, Stefania Sandrelli, Pietro Germi dans Divorce à l'Italienne (Photo)
Marcello Mastroianni et Stefania Sandrelli

Le sujet est d'une banalité qui pourrait être grossière s'il n'était traité tout en subtilité. Un homme plutôt beau gosse (Marcello Mastroianni jeune, inimitable!), aristocrate sicilien s'amourache d'un jeune femme qui passe ses vacances de l'autre côté de la cour. Le divorce n'étant pas autorisé (en Italie il ne sera qu'en 1975, ndlr), il cherche par tous les moyens à se débarrasser de sa femme en la faisant retomber dans les bras d'un amant, s'inspirant des circonstances atténuantés accordées pour "crime d'honneur' dans une sentence récente. C'est bien une histoire italienne...

Les acteurs, la direction, la photo sont véritablement épatants. A voir en VO sous-titrée, en faisant attention à tous les détails (certains personnages secondaires sont aussi bien pensés, l'épouse notamment est incroyable jusque dans les détails comme l'ombre du duvet au-dessus des lèvres...). Franchement génial!

 Pietro Germi dans Divorce à l'Italienne (Affiche)

Ceux qui croyaient que je revenais raconter ma vie doivent être déçus...

vendredi 12 juin 2009

Montagnes russes à Fontainebleau

Ou comment j'ai donné rendez-vous à un inconnu sur un parking en lisière de forêt... (là j'imagine le lecteur qui fronce les sourcils, non ce n'est pas ce que vous croyez...)

Commençons par le commencement.

Un beau jour de mai, j'avais un grand besoin de me défouler, le footing ne me suffisait plus et j'ai voulu jouer à la sportive (du vendredi, même pas du dimanche, notez bien ;)

J'ai pris la voiture que j'avais temporairement à disposition à Paris direction plein sud, l'A6 et la forêt de Fontainebleau. Où je n'avais jusque là jamais mis les pieds, mais dont j'avais entendu grand bien. Il me fallait un grand bol d'air et de verdure. Besoin impérieux de sortir de Paris. Une vraie forcenée pour le coup, genre furie après une semaine attachée au bureau pour diverses raisons que je ne développerai pas ici.

On a la compagnie qu'on trouve dans ces cas-là. Inattendue, elle fut agréable et bon enfant (heureusement, vu les circonstances!)

Évidemment, comme je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié, je voulais partir d'emblée sur le circuit des 25 bosses. Un parcours d'entraînement pour la montagne qui serpente entre et sur les blocs de rocher, m'avait-on dit. Et qu'ai-je pensé? Je vous le donne en mille: bah, moi j'ai fait le GR20 c'est pas un circuit d'Ile de France qui va m'effrayer, hein! (ouais je sais c'était il y a 10 mois mais bon...)

Alors certes, ce fut une belle journée, sous le soleil mais pas trop chaude, loin des tracas. Heureusement nous étions deux pour nous entraîner l'un l'autre (à la 10ème montée, même si tu sais qu'elle fait moins de 100m de dénivelé, parfois t'en as marre de grimper sur les rochers!). On a marché d'un bon rythme sans lésiner sur les pauses grignottage-paysage. A la fin j'avais juste l'impression de marcher sur des bâtons tant mes jambes étaient raidies, jamais bon signe, ça.

Le pire est venu le lendemain: j'ai eu les pires courbatures de ma vie. Trois jours à faire la mémé en montant les escaliers, à gémir en se levant de table. Sans parler de descendre les escaliers...

Fontainebleau c'est une forêt magnifique quoi qu'il en soit. Il y a plein de sentiers et chemins tranquilles, c'est pas ça qui manque. Même quand il y a du monde, c'est suffisamment vaste pour ne pas se marcher sur les pieds, ça m'a changé du bois de Vincennes le week-end. Je retournerai volontiers grimper sur les rochers.

Sinon pour les petites nouvelles, j'ai plutôt envie de me remettre à écrire, surtout que j'ai fini d'hiberner, mais l'éditeur de blogger est fatiguant et franchement rébarbatif pour ajouter des photos... si je trouvais plus pratique... des idées? (je précise que je suis déjà fâchée avec overbug)

mardi 28 avril 2009

Carte postale



Y'a quelqu'un? Je suis là, je reviens, enfin j'y songe... pour faire les choses en douceur voici déjà une carte postale...


C'était au Portugal mi avril, sous la pluie! Lisbonne fut une jolie surprise malgré tout: une ville accueuillante et colorée, au goût de patisseries sucrées et de poisson frais. On est au sud mais il fait froid et il pleut, la langue chuinte comme en Europe centrale, on est en bord de mer mais l'ambiance n'a rien de méditerrannéenne. Etrange mélange. Mais on y est bien. Un seul risque: prendre deux kilos en une semaine en allant de café en café et de patisserie en patisserie!


J'ai adoré les ruelles de l'Alfama, celles du Bairro Alto, un point de vue sur l'estuaire qui se dégage au détour d'une rue, les chanteurs de fado dans un minuscule restaurant où nous étions reçus comme des rois. Le musée océanographique où j'étais bouche bée comme les bambins devant les requins et autres gros poissons de l'énorme aquarium central. La serre magnifique où l'on a l'impression de pénétrer dans la jungle. Le goût unique des pastéias de Belem. Je suis passée à côté de pas mal de choses aussi, faute de temps (au deux sens du terme).

Habiter une capitale et être à 40 min de la plage, y'a pas à dire c'est quand même le pied... (merci la fenêtre météo du dernier jour!). Déjeuner sur la plage et atterrir à Paris le soir même, il y avait quelque chose de surréaliste dans cette dernière journée. Les photos prises au vol et à la va-vite.



lundi 19 janvier 2009

Quand te reverraiiiiiiiiis-jeeeee, pays merveilleuuuuuuux ?

Il m'a fallu une semaine pour atterrir... Super neige, grand froid mais aussi soleil, un peu de poudre, et à fond la forme! Des années que je n'avais pas eu de la neige de cette qualité sous les skis.

Bon, cela faisait un bail que je ne m'étais pas offert une semaine de sports d'hiver, comment avais-je pu oublier que ça fait un bien fou pour se régénérer!!!




J'étais chez les skieurs, hein, pas chez les bronzés! La compagnie était assez hétéroclite dirons-nous, il en restera peut-être quelques amitiés, ou pas. Je trouve toujours aussi rafraîchissant de sortir de son petit milieu et rassurant de voir qu'il reste des endroits où on peut trouver des gens d'horizons variés réunis pour faire quelque chose ensemble (un peu comme l'épisode du GR20 de l'été dernier), même si la sauce du groupe ne prend pas à tous les coups. Ah et puis il y a les monos ;-)

Pour le côté colo, rien de trop lourd et on s'est bien amusés mais plutôt spontanément. Eh non, pas de soirée première ni dernière chance (ouf!), cause gros déséquilibre des genres peut-être. Il paraît que les filles ne partent pas skier en janvier parce qu'elles ont trop froid... sauf quelques têtes brûlées à l'affût des réducs, donc...

Finalement les vacances sont un moyen comme un autre de voir de nouvelles têtes, ça fait du bien (là j'ai appris plein de choses sur la gent masculin aussi). Quelques bars sympas dans une station-village pleine de neige c'est encore mieux pour occuper les soirées que les animations genre club med. J'aime l'hiver et la neige sur les toits, dans les rues, être bien au chaud dans ma doudoune et sentir le froid sur mon visage.

Pffff je repartirais dès demain si l'occasion se présentait... A méditer. Ou à rechercher, plutôt. Depuis Paris on est si vite dans les Alpes en train, ce serait dommage de ne pas en profiter (reste le problème des tarifs...).


Je suis revenue en pleine forme (enfin après une nuit de plus de 12 heures!) et paf trois jours plus tard j'ai déjà chopé un gros rhume. Paris me rend malade, je veux de l'air pur et des montagnes à l'horizon!!!

samedi 3 janvier 2009

La fête du blanc


C'est parti. 2009, à peu de choses près, ça commence là. Plutôt bien, donc!
(enfin pas exactement là puisque je reste en France, mais vous voyez l'idée...)


Je teste la colo au ski pour adultes, je ne manquerai pas de vous raconter...